L’éducation à la Renaissance – Textes

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AnneDebrosse-Textes-sur l’éducation à la Renaissance

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Séance 1 : L’éducation à la Renaissance. Pour ou contre les traditions éducatives ?

Texte 1 : Pour Rabelais, c’est l’éducation traditionnelle qui est mauvaise.

Ponocrate, nouveau précepteur de Gargantua, lui demande quelle éducation il a reçue de ses anciens précepteurs, tenants de la scolastique et des méthodes médiévales.

Il dispensoit doncques son temps en telle façon que ordinairement il s’esveilloit entre huyt et neuf heures, feust jour ou non ; ainsi l’avoient ordonné ses regens antiques, allégans ce que dit David : Vanum est vobis ante lucem surgere(1).

Puis se guambayoit, penadoit et paillardoit(2) parmy le lict quelque temps pour mieulx esbaudir(3) ses esperitz animaulx(4) ; et se habiloit selon la saison, mais voluntiers portoit il une grande et longue robbe de grosse frize(5) fourrée de renards ; après se peignoit du peigne de Almain(6), c’estoit des quatre doigtz et le poulce, car ses precepteurs disoient que soy aultrement pigner, laver et nettoyer estoit perdre temps en ce monde.

Puis fiantoit, pissoyt, rendoyt sa gorge, rottoit, pettoyt, baisloyt, crachoyt, toussoyt, sangloutoyt, esternuoit et se morvoyt en archidiacre, et desjeunoyt pour abatre la rouzée(7) et maulvais air : belles tripes frites, belles charbonnades(8), beaulx jambons, belles cabirotades(9) et forces souppes de prime(10). Ponocrates luy remonstroit que tant soubdain ne debvoit repaistre au partir du lict sans avoir permierement faict quelques exercices. [réponse de Gargantua]

Après avoir bien à poinct desjeuné, alloit à l’eglise, et luy pourtoit on dedans un grand penier(11) un gros breviaire empantophlé(12), pesant, tant en gresse(13) que en fermoires et parchemin, poy plus poy moins(14), unze quintaulx six livres. Là oyoit vingt et six ou trente messes. Cependant venoit son diseur d’heures(15) en place empaletocqué comme une duppe(16), et très bien antidoté(17) son aleine à force de syrop vignolat(18) ; avecques icelluy marmonnoit toutes ces kyrielles, et tant curieusement les espluchoit qu’il n’en tomboit un seul grain en terre. Au partir de l’eglise, on luy amenoit sur une traine(19) à beufs un faratz de patenostres de Sainct Claude(20), aussi grosses chascune qu’est le moulle d’un bonnet(21), et, se pourmenant par les cloistres, galeries ou jardin, en disoit plus que seze hermites. Puis estudioit quelque meschante demye heure, les yeulx assis dessus son livre ; mais (comme dict le comicque) son ame estoit à la cuysine(22). [Gargantua à table.]

Après [tous les plats déjà décrits], mangeoit, selon la saison, viandes à son appetit, et lors cessoit de manger quand le ventre luy tiroit. A boyre n’avoit poinct fin ny canon.

François Rabelais Gargantua, chap. XXI, « L’étude de Gargantua, selon la discipline de ses précepteurs sophistes ». 1534.

(1) Psaume 27 « il est vain de vous lever avant la lumière », si Dieu ne bénit pas vos efforts.

(2) Gambadait, piaffait et se roulait sur la paillasse. Penader est un mot gascon.

(3) Réjouir.

(4) Corpuscules qui passent du sang dans les nerfs et répandent la vie dans les membres.

(5) Etoffe grossière à poil frisé.

(6) Docteur scolastique de la Sorbonne.

(7) Rosée.

(8) Grillades.

(9) Rôtis de chevreau (mot gascon).

(10) Soupe épaisse mangée par les moines après l’office de prime (= 6h du matin).

(11) Panier.

(12) Enveloppé.

(13) Crasse.

(14) Plus ou moins.

(15) Livre d’heures = livre de prières.

(16) Huppe (mot poitevin).

(17) Mot inventé.

(18) Vin.

(19) Chariot.

(20) Un tas de chapelet de Saint-Claude (Jura), en bois tourné.

(21) La tête (périphrase).

(22) Térence, dans l’Eunuque.

Texte 2 : L’éducation idéale.

Rabelais décrit ici l’éducation de Gargantua par Ponocrate. Cette éducation, en opposition à celle reçue par les enseignants traditionnels, est présentée comme idéale.

Après, en tel train d’estude le mist qu’il ne perdoit heure quelconques du jour : ains(1)tout son temps consommoit en lettres et honneste sçavoir. Se esveillait donc Gargantua environ quatre heures du matin. Cependant qu’on le frotoit, luy estoit leue quelque pagine(2) de la divine Escripture haultement et clerement, avec pronunciation competente à la matiere. […] Selon le propos et argument de ceste leçon, souventesfoys se adonnoit à reverer, adorer, prier, et supplier le bon Dieu : duquel la lecture monstroit la majesté et jugemens merveilleux. Puis, alloit ès lieux secretz faire excretion des digestions naturelles. Là son précepteur repetoit ce que avoit esté leu, luy exposant les poincts plus obscurs et difficiles. Eulx retornans, consideroient l’estat du ciel, si tel estoit comme l’avoient noté au soir precedent ; et quelz signes entroit le Soleil, aussi la Lune, pour icelle journée.

Ce faict, estoit habillé, peigné, testonné(3), accoustré, et parfumé, durant lequel temps on luy repetoit les leçons du jour d’avant. Luy mesme les disoit par cueur, et y fondoit quelques cas practicques et concernens l’estat humain, lesquelz ilz étendoient aulcunes foys(4) jusques deux ou troys heures, mais ordinairement cessoient lorsqu’il estoit du tout habillé.

Puis par troys bonnes heures luy estoit faicte lecture.

Ce fait, yssoient hors(5), tousjours conferens des propoz de la lecture, et se desportoient en Bracque ou ès prez(6) et jouoient à la balle, à la paulme […], galantement se exercens les corps, comme ilz avoient les ames au paravant exercé. Tout leur jeu n’estoit qu’en liberté, car ilz laissoient la partie quand leur plaisoit, et cessoient ordinairement lors que suoient parmy le corps, ou estoient aultrement las. Adoncq estoient tresbien essuez et frottez, changeoient de chemise et, doulcement se pourmenans, alloient veoir si le disner estoit prest. Là attendens, recitoient clerement et eloquentement quelques sentences retenues de la leçon.

Ce pendant Monsieur l’Appétit venoit, et par bonne opportunité s’asseoient à table.

Au commencement du repas estoit leue quelque histoire plaisante des anciennes prouesses(7), jusques à ce qu’il eust pris son vin. Lors (si bon sembloit) on continuoit la lecture, ou commenceoient à deviser joyeusement ensemble, parlans, pour les premiers mois, de la vertu, proprieté, efficace et nature de tout ce que leur estoit servy à table, du pain, du vin, de l’eau, du sel, des viandes, poissons, fruits, herbes, racines, et de l’apprest d’icelles. Ce faisant, aprint en peu de temps tous les passaiges à ce competens en Pline, Athénée, Dioscorides, Galen, Porphyre, Opian, Polybe, Heliodore, Aristoteles, Aelian et aultres. Iceulx propos tenus, faisoient souvent, pour plus estre asseurez, apporter les livres susdictz à table. Et si bien et entierement retint en sa memoire les choses dictes, que, pour lors, n’estoient medecins qui en sceust à la moitié tant comme il faisoit. […]

La suite du chapitre continue à décrire l’emploi du temps de Gargantua, qui apprend l’arithmétique, la géométrie, l’astronmie et la musique par les mêmes procédés.

 

François Rabelais Gargantua, chap. XXIII, « Comment Gargantua fut institué par Ponocrates en telle discipline, qu’il ne perdait heure du jour ». 1534.

 

(1) Mais.

(2) Page (latin pagina)

(3) Coiffé

(4) Parfois

(5) Sortaient

(6) Ils se divertissaient soit en se rendant au jeu de paume de la Bracque, situé place de l’Estrapade, soit en jouant en plein air, dans un pré.

(7) Sans doute des romans de chevalerie.

Texte 3 : « Pourquoy les Anciens estoient plus sçavants que les Hommes de nostre Asge ». Une approche iconoclaste et provocatrice.

Et certes songeant beaucoup de foys, d’où provient que les Hommes de ce siecle generalement sont moins Sçavans ent toutes Sciences, et de moindre prix que les Anciens, entre beaucoup de raysons je trouve cete cy, que j’oseray dire la principale : c’est l’Etude des Langues Greque, et Latine. Car si Le tens, que nous consumons à apprendre les dites Langues, estoit employé à l’etude des Sciences, la Nature certes n’est point devenue si Brehaigne, qu’elle n’enfentast de nostre Tens des Platons, et des Aristotes. Mais nous, qui ordinairement affectons plus d’estre veuz Sçavans, que de l’estre, ne consumons seulement nostre Jeunesse en ce vain Exercice, mais comme nous repentans d’avoir laissé le Berseau, et d’estre devenuz Hommes, retournons encor’ en Enfance : et par l’Espace de XX, ou XXX Ans ne faisons autre chose qu’apprendre à parler, qui Grec, qui Latin, qui Hebreu. Lesquelz Ans finiz, et finie avecques eux ceste vigueur et promptitude qui naturellement regne en l’Esprit des jeunes Hommes, alors nous procurons estre faictz Phylosophes, quand pour les Maladies, troubles d’Afaires domestiques, et autres empeschementz, qu’ameine le Tens, nous ne sommes plus aptes à la Speculation des choses. Et bien souvent etonnez de la difficulté, et longueur d’apprendre des motz seulement, nous laissons tout par desespoir, et hayons les Lettres premier que les ayons goutées, ou commencé à les aymer, fault-il donques laisser l’etude des Langues ? Non…

Joachim du Bellay, Deffense et illustration de la langue française, I, X. 1549.

Séance 2 : Éducation et Querelle des Femmes : les limites du système éducatif.

Texte 4 : Point trop n’en faut.

Les Sçavans […] font tousjours parade de leur Magistere, et sement leurs Livres par tout. Ils en ont en ce temps entonné si fort les cabinets et les oreilles des Dames, que si elles n’en ont retenu la substance, au moins elles en ont la mine. A toute sorte de propos, et matiere, pour basse ou populaire qu’elle soit, elles se servent d’une façon de parler et d’escrire, nouvelle et sçavante.

Hoc Sermone pavent, hoc iram, gaudia, curas,

            Hoc cuncta effundunt animi secreta, quid ultra ?

            Concumbunt docte.(1)

Et alleguent Platon et Sainct Thomas, aux choses ausquelles le premier rencontré serviroit aussi bien de tesmoing. La doctrine qui leur a peu arriver en l’ame, leur est demeurée en la langue. Si les bien-nées me croyent, elles se contenteront de faire valoir leurs propres et naturelles richesses. Elles cachent et couvrent leurs beautez, sous des beautez estrangeres. C’est grande simplesse, d’estouffer la clarté pour luire d’une lumière empruntée : elles sont enterrées et ensevelies sous l’Art : de Capsulae totae(2) : le monde n’a rien de plus beau : c’est à elles d’honnorer les Arts, et de farder le fard. Que leur faut-il, que vivre aimées et honnorées ? Elles n’ont, et ne sçavent que trop peu, pour cela. Il ne faut qu’esveiller un peu, et reschauffer les facultez qui sont en elles. Quand je les voy attachées à la Rhétorique, à la Judiciaire, à la Logique, et semblables drogueries, si vaines et inutiles à leur besoing, j’entre en crainte, que les hommes qui le leur conseille, le facent pour avoir loy de les regenter sous ce titre. Car quelle autre excuse leur trouverois-je ? Baste, qu’elles peuvent sans nous, ranger la grace de leurs yeux, à la gayeté, à la severité, et à la douceur : assaisonner un nenny, de rudesse, de doute, et de faveur : et qu’elles ne cherchent point d’interprete aux discours qu’on faict pour leur service. Avec cette Science, elles commandent à la baguette, et regentent les Regens et l’escole.

Si toutesfois il leur fasche de nous ceder en quoy que ce soit, et veulent par curiosité avoir part aux Livres, la Poësie est un amusement propre à leur besoin : c’est un Art follastre, et subtil, desguisé, parlier, tout en plaisir, tout en montre, comme elles. Elles tireront aussi diverses commoditez de l’Histoire. En la Philosophie, de la part qui sert à la vie, elles prendront les discours qui les dressent à juger de nos humeurs et conditions, à se deffendre de nos trahisons, à regler la temerité de leurs propres desirs, à mesnager leur liberté, allonger les plaisirs de la vie, et à porter humainement l’inconstance d’un serviteur, la rudesse d’un mary, et l’importunité des ans, et des rides, et choses semblables. Voyla, pour le plus, la part que je leur assignerois aux Sciences.

Michel de Montaigne, Essais, III, 3. 1588.

(1) Juvénal : Sat. VI v. 199 sq. « C’est dans ce style qu’elles expriment leurs frayeurs, leurs emportements, leurs joies, leurs chagrins, en un mot toutes leurs pensées les plus secrètes : soigneuses d’étaler leur science jusque dans leurs transports amoureux. »

(2) Sénèque : Lettres, 95. Fard et cassolette depuis la tête jusqu’aux pieds. Mais Sénèque parlait des jeunes élégants romains.

Texte 5 :

Mes filles, vostre frere vous a porté mon abregé de Logique en François que M. de Boüillon a nommé la Logique des filles, et laquelle je vous donne à ceste charge que vous n’en userez qu’en vous mesmes, et non encers les personnes qui vous sont compagnes et supérieures ; car l’usage des elenches(1) des femmes envers leurs maris est trop dangereus, et puis je vous recommande la bien seance d’en celer l’art et les termes […]. Je ne blasme pas vostre desir d’apprendre avec vos freres ; je ne le voudrois detourner, ny eschauffer, et encor plutost le premier que le dernier, ce que j’ay apris en la cognoissance de plusieurs femmes savantes, et de leur succez, comme j’en diray mon advis à la fin : et pour ce que vous desirez savoir celles de cette sorte qui sont venües à ma cognoissance, j’en diray un mot brievement.

[S’ensuit une liste de femmes qui se sont illustrées par leur érudition ou leurs dons littéraires surtout au siècle d’Agrippa d’Aubigné.]

Je viens à vous dire mon advis de l’utilité que peuvent recevoir les femmes par l’excellence d’un tel savoir : c’est que je l’ay veu presque toujours inutile aux Damoiselles de moyenne condition, comme vous, car les moins heureuses en ont tost abusé qu’usé : les autres ont trouvé ce labeur inutile, essayants ce que l’on dit communément, que quand le rosignol a des petits qu’il ne chante plus. Je diray encor qu’une eslevation d’esprit demesuree hausse le cœur aussy, dequoy j’ay veu arriver deux maux, le mespris du menage et de la pauvreté, celuy d’un mary qui n’en sait pas tant, et de la dissension. J’en conclus ainsi, que je ne voudrais aucunement inciter au labeur des lettres autres que les Princesses qui sont par leur condition obligees au soin, à la cognoissance, et c’est là où le savoir peut reussir comme à la Royne Elizabet. Voilà ce que vostre curiosité a voulu exiger de vostre pere.

Agrippa d’Aubigné (1552-1630), lettre à ses filles sur « les femmes doctes de notre siècle ».

(1) Argument, commentaire, preuve.

Texte 6 : C’est parce qu’elles ne reçoivent pas d’éducation que les femmes sont moins savantes que les hommes, et non pas en raison d’une faiblesse essentielle. Commenté en cours.

« Mais apprenez-moi encore, s’il vous plaît, si Dieu, qui a fait pleuvoir sur lui tant de bienfaits, n’a pas voulu honorer le sexe féminin en concédant à certaines femmes une haute intelligence et un profond savoir. Leur esprit en est-il capable ? Je souhaite vivement connaître la réponse, car les hommes affirment que les femmes n’ont que de faibles capacités intellectuelles. »

Elle me répondit :

– Mon enfant, tout ce que je t’ai dit auparavant te montre que cette opinion est tout le contraire de la vérité, et pour te le prouver plus clairement, je te citerai quelques exemples. Je te le redis, et n’aie plus peur du contraire ; si c’était la coutume d’envoyer les petites filles à l’école et de leur enseigner méthodiquement les sciences, comme on le fait pour les garçons, elles apprendraient et comprendraient les difficultés de tous les arts et de toutes les sciences tout aussi bien qu’eux. Et cela arrive en effet, car, comme je te l’ai indiqué tout à l’heure, les femmes ayant le corps plus délicat que les hommes, plus faible et moins apte à certaines tâches, elles ont l’intellligence plus vive et plus pénétrante là où elles s’appliquent.

– Que dites-vous là, ma Dame ? Je vous en prie, expliquez-vous, ne vous déplaise. Certainement les hommes n’admettraient jamais une telle affirmation si elle n’était exposée plus clairement, car ils diraient que tout le monde voit que les hommes ont plus de connaissance que les femmes.

Elle me répondit :

– Sais-tu pourquoi elles savent moins ?

– Non, ma Dame, il faut me le dire.

– C’est sans aucun doute qu’elles n’ont pas l’expérience de tant de choses différentes, mais, s’en tenant aux soins du ménage, elles restent chez elles, et rien n’est aussi stimulant pour un être doué de raison qu’une expérience riche et variée.

– Mais, ma Dame, si leur esprit est aussi capable d’apprendre et de concevoir que celui des hommes, pourquoi n’apprennent-elles pas davantage ?

Elle me répondit :

– Ma chère enfant, c’est qu’il n’est pas nécessaire à la société qu’elles s’occupent des affaires des hommes, comme je te l’ai déjà dit. Il leur suffit d’accomplir les tâches ordinaires qu’on leur a confiées. Quant à ce que l’expérience nous apprend, que leur intelligence serait moindre puique d’ordinaire elles savent moins que les hommes, pense donc aux habitants des campagnes reculées ou des hauts plateaux ; tu m’accorderas que dans plusieurs pays ils sont si simples qu’on les prendrait pour des bêtes. Et pourtant il est incontestable que Nature les a pourvus de tous les dons physiques et intellectuels qu’elle offre aux hommes les plus sages et les plus érudits que l’on puisse trouver dans nos capitales et grandes villes. Car tout cela vient de ne pas apprendre, ce qui n’exclut pas que chez les hommes comme chez les femmes, certains sont plus intelligents que d’autres, comme je te l’ai déjà dit. Mais pour illustrer ma thèse que l’intelligence des femmes est semblable à celle des hommes, je vais te citer quelques femmes de profond savoir et de grandes facultés intellectuelles ».

S’ensuit effectivement une liste de femmes savantes à travers les siècles.

Christine de Pizan, Le livre de la Cité des Dames, texte transcrit en français moderne, XXVII « Où Christine demande à Raison si Dieu a jamais permis à une intelligence féminine d’accéder aux sciences les plus nobles. Réponse de Raison ». 1403.