Doriane Moenaert – Nigrum nigrius nigro – Le noir à l’œuvre dans les écrits attribués à George Ripley.
Doriane Moenaert (UCLouvain)
Le but de cet article est d’envisager le noir à l’œuvre dans l’alchimie dite humaniste du corpus de textes attribués à George Ripley (c. 1415 – c. 1490). Il s’agit d’une part d’appréhender la réalité sous-jacente à la matière dite « noire » dans la pratique alchimique à l’aube de la Renaissance, d’autre part d’envisager les connotations du noir dans le corpus de Ripley – les termes utilisés et les éventuels changements de perspectives. Dans un premier temps, il s’agira pour nous de définir l’alchimie et de poser quelques jalons historiques relatifs à cette science, afin de comprendre pourquoi on peut parler d’alchimie « humaniste » dès le xve siècle. Nous présenterons ensuite George Ripley et son corpus. Une fois abordés ces liminaires essentiels, la question du noir dans l’alchimie du corpus riplésien sera abordée en trois temps. D’abord par une brève définition préalable du noir dans l’alchimie médiévale latine de la fin du Moyen Âge. Ensuite, via des extraits choisis du corpus de Ripley, l’article envisage d’une part la noirceur comme une étape nécessaire de l’œuvre alchimique, d’autre part le “noir plus noir que le noir” comme un ingrédient à part entière.
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Pour consulter le sommaire du bouquet du Verger consacré à la couleur noire à la Renaissance, on peut se reporter ici.