Julie Chabroux-Richin – De cercles en cercles : pour une approche concentrique des sonnets de Louise Labé.
Julie Chabroux-Richin (U. Nanterre)
Albrecht DÜRER, Entrelac, Londres, British Museum, 1507 (source : WGA).
Parce qu’elle permet d’embrasser plusieurs niveaux de lecture en fonction du rayonnement qu’on lui accorde, la figure géométrique du cercle, à la fois fermée et tout entière tracée autour de son centre, est une entrée dynamique pour qui cherche à embrasser une production poétique. Cet article se propose d’examiner les sonnets des Euvres de Louise Labé, à partir de différentes circularités dégagées à des échelles distinctes : celle des cercles mondains dans lesquels le sonnet est en vogue, celle de l’organisation cyclique d’un recueil (qu’il convient d’interroger, tout comme la linéarité du canzoniere) et enfin celle de la clôture du sonnet. Là, une observation particulière des schémas rimiques scrute la progressive prédilection de Louise Labé pour le sonnet Peletier. De cercles en cercles, de rayonnements en rayonnements, voilà que nous pénétrons graduellement au cœur d’une section de « Sonnets » enserrée de maints enjeux.
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