COLLOQUE : LES PSAUMES DE DAVID

  • Start date:
    31/08/2016, 00:00

Au sein de l’axe TransLittéraires du centre de recherche Textes et Cultures (EA 4028) à l’université d’Artois, Graphè a pour objet d’étude la Bible et son influence sur le patrimoine culturel, littéraire et artistique des nations. L’exploration de cet horizon intertextuel est menée dans trois domaines principaux : la Bible en tant que littérature, la Bible et les productions littéraires et esthétiques, et enfin la Bible comme champ d’études épistémologiques et herméneutiques. Les travaux sont publiés dans la collection Graphè à l’Artois Presses Université (http://apu.univ-artois.fr/Collections/Graphe).

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Fidèle à une alternance entre Ancien et Nouveau Testament, le colloque annuel Graphè portera les 23 et 24 mars 2017 sur les Psaumes de David.

Le Livre des Psaumes réunit cent cinquante poèmes, de longueur variée, aux tonalités nombreuses : déclarations de fidélité à Dieu ou à Jérusalem, imprécations contre l’ennemi, supplications ou cris de révolte, actions de grâce et chants de pèlerinage, lamentations ou prières de confiance dans une perspective messianique et eschatologique. Certains psaumes sont particulièrement célèbres comme le Miserere (Ps 50), le De Profundis (Ps 130), ou le verset : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Ps 22,1) qui témoigne déjà de la reprise, sous forme de citation, dans le Nouveau Testament.

Le Psautier relève à la fois d’une pratique individuelle et collective. Il rythme depuis des siècles la liturgie et la vie communautaire. Caractérisés par leur diversité, tant dans leur forme que dans l’intention qui a présidé à leur rédaction, les Psaumes sont ces « poèmes qui élèvent au rang de la parole, de l’écriture, enfin du texte, des moments fondamentaux de l’expérience religieuse », comme l’écrit Paul Ricœur. Juifs puis chrétiens ont chanté hier et récitent encore aujourd’hui ces « louanges » (Tehillîm), que la tradition attribue au roi David.

C’est la réception et la réactualisation du recueil des Psaumes dans ses différentes dimensions – liturgique, rhétorique, littéraire et poétique – qui seront examinées dans ce nouveau colloque Graphè. La question de la traduction pourra être abordée à travers Lefèvre d’Étaples ou Corneille – porte ouverte sur les récritures, chez un Paul Claudel ou un Patrice de la Tour du Pin. Les commentaires, des Pères de l’Église à Luther, y tiendront une place importante. Au XVIIe siècle, après Clément Marot, la paraphrase des psaumes devient un genre littéraire à part entière que La Fontaine pratiquera à la fin de sa vie. L’étymologie grecque de ces « chants accompagnés de la cithare » souligne le lien avec la musique. On pense à Josquin Desprez, Gregorio Allegri ou César Franck. Sans renoncer à des études particulières sur tel ou tel psaume, voire sur un ensemble thématique, nous considérerons le livre comme une unité littéraire. Le colloque s’interrogera sur ce qui constitue la tradition des psaumes autant que sur leur permanence.

Toujours au regard du texte biblique, dans une perspective diachronique et une démarche interdisciplinaire, l’appel à communications porte sur les relectures littéraires et artistiques que les Psaumes de David ont suscitées dans la culture occidentale.

Les propositions de communications (titre, court résumé et bref C.V.) sont à envoyer avant le 31 août 2016 à : jmarc.vercruysse@univ-artois.fr