Manuscrits hébreux d’Italie

  • Start date:
    29/03/2019, 00:00
  • End date:
    22/09/2019, 00:00
  • Venue:
    Hôtel de Saint-Aignan 71, rue du Temple 75003 Paris

Exposition au Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme

du mercredi 20 mars 2019 jusqu’au dimanche 22 septembre 2019
Détail d'un rituel de prières avec Haggadah, Ferrare, 1520 (source : site du MAHJ).

Détail d'un rituel de prières avec Haggadah, Ferrare, 1520 (source : site du MAHJ).

En raison du prêt de l’arche sainte de Modène et­ du pupitre de­ Torah italien, pièces majeures de la collection Strauss, au ­museo dell’Ebraismo italiano e della Shoah à ­Ferrare, musée national récemment créé en Italie, le mahJ présente dans la salle italienne un accrochage exceptionnel de manuscrits enluminés des collections de la BnF.

S’échelonnant sur près de quatre siècles, de la fin du ­Moyen Âge à la Renaissance, cet ensemble provient de régions et­ de­communautés diverses, à l’image du judaïsme, implanté dans la péninsule depuis l’époque antique et renouvelé au cours des siècles par l’arrivée de nouveaux groupes venus du­ nord et du pourtour méditerranéen, dans un pays très morcelé politiquement et ­géographiquement, où les juifs ont ­pu échapper aux expulsions médiévales.

D’une grande diversité – bibles, livres de prières, ouvrages philosophiques d’auteurs juifs ou musulmans traduits de l’arabe, traités scientifiques, contrats de mariage… –, ces ­manuscrits illustrent l’exceptionnelle richesse de la production italienne à cette période.
Si certains rituels de prières ont été conçus pour un usage communautaire, nombre d’œuvres ont été commandées par des particuliers, le développement de l’enluminure italienne s’expliquant largement par l’existence d’une classe de commanditaires aisés.

Alors que le décor des manuscrits les plus anciens est essentiellement marqué par une tradition médiévale non figurative (premiers mots décorés comme des lettrines, jeu sur la disposition des blocs de textes, micrographies…), le­ développement des illustrations, de la vignette au frontispice, témoigne de l’intégration économique et culturelle des juifs italiens, qui n’hésitaient pas à faire enluminer leurs manuscrits selon les canons artistiques du temps.

Commissariat

Commissaires : Laurent Héricher, BnF ; Claire Decomps, mahJ