Roberto Mercadini, Le génie et les ténèbres Léonard de Vinci et Michel-Ange
Roberto Mercadini, Le génie et les ténèbres Léonard de Vinci et Michel-Ange
(trad. Lucien d’Azay)
Léonard de Vinci et Michel-Ange sont nés pour être rivaux. Rien ne les a opposés davantage que leurs tempéraments. Au point qu’ils figurent deux pôles artistiques extrêmes, deux façons radicalement différentes de vivre, à cette époque fabuleuse de la Renaissance qui marqua l’histoire de la civilisation occidentale comme une charnière. Avec brio et rigueur, Le génie et les ténèbres nous plonge au coeur de leur rivalité légendaire en ces temps obscurs, exaltants et tragiques. Quand ils se rencontrent, à Florence, au tout début du XVIe siècle, Michel-Ange a vingt-six ans et Léonard quarante-neuf. Michel-Ange est capricieux, perfectionniste, aussi pieux qu’il est négligé dans ses manières, mais déterminé à se frayer un chemin à coups de burin. Léonard de Vinci est un hédoniste aux contours plus nuancés, aussi élégant qu’un dandy, mais qui ne respecte aucune échéance, s’intéresse autant aux sciences qu’aux arts, et devient même, parmi les multiples métiers qu’il exerce pour gagner sa vie, musicien de cour.
Avec son talent de conteur d’exception, Roberto Mercadini redonne vie aux hommes plus encore qu’aux artistes et ressuscite à merveille leur monde disparu : les troubles et les splendeurs de cités légendaires, quantité d’oeuvres sublimes, une foule de personnages historiques hauts en couleur, peintres, sculpteurs, architectes, papes, condottieres, comtesses guerrières et moines rebelles.
À la Renaissance, comme dans les vies de Léonard et de Michel-Ange, rien ne sépare la lumière des ombres : le génie solaire des gestes parfaits de l’artiste cohabite toujours avec les ténèbres de ses obsessions. Au fil de leur somptueux et inquiétant récit, ces vies extraordinaires dressent en creux le portrait d’une époque qui ne l’est pas moins.
Table des matières
I. L’art d’être presque normal
II. Nuances
III. Divergences
IV. L’art de se faire un nom
V. L’ange qui détonne
VI. Les démons bariolés
VII. L’art de se contredire
VIII. Dessiner des pendus
IX. Sculpter des monstres
X. L’art de dessiner des objets invisibles
XI. L’opacité de l’air
XII. La pureté de la chair
XIII. L’art du coucher de soleil à l’aube
XIV. Écouter les muets
XV. Répondre aux morts
XVI. L’art de se dénuder
XVII. La vierge refusée
XVIII. Le dieu abandonné
XIX. L’art de brûler les tableaux
XX. Les corps montrent l’âme
XXI. L’âme transfigure les corps
XXII. L’art de se donner des coups de tête
XXIII. La répugnance à commencer
XXIV. La soif de terminer
XXV. L’art d’être seul
XXVI. Se fondre dans le tout
XXVII. Se séparer de quiconque
XXVIII. L’art d’abattre les géants
XXIX. De l’orgueil
XXX. De la honte
XXXI. L’art de triompher en échouant
XXXII. Toutes choses
XXXIII. Une chose unique
XXXIV. L’art de devenir fou
XXXV. Des ailes
XXXVI. Des rochers
XXXVII. L’art de ressusciter les morts
XXXVIII. De la pâleur des pages
XXXIX. Des ténèbres de la terre
XL. L’art d’éclipser les autres
XLI. Anatomie épique
XLII. Anatomie intime
XLIII. L’art d’être hors du monde
XLIV. Le centaure
XLV. Le néphélocentaure
XLVI. L’art d’aimer les garçons
XLVII. Des hommes qui ressemblent à des femmes
XLVIII. Des femmes qui ressemblent à des hommes
XLIX. L’art d’être condamné
L. Le Christ furieux
LI. Neptune dévastateur
LII. L’art de ne rien achever
LIII. Ébauché
LIV. Inachevé
LV. L’art de passer
LVI. Interrompre
LVII. Détruire
LVIII. L’art d’être incomparable
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