“Vrai et Faux à la Renaissance” (Tours)

Colloque : “Vrai et Faux à la Renaissance” (Tours)

20-21 mai 2019

Pour la 3e année consécutive, l’Association des Doctorants du Centre d’études supérieures de la Renaissance (ADCESR) organise à Tours ses Rencontres doctoralespluridisciplinaires (histoire, histoire de l’art, histoire des sciences et des techniques, musicologie, lettres & langues, philosophie). Cette année le colloque sera consacré à la question du Vrai et du Faux à la Renaissance et se tiendra les 20 et 21 mai à Tours, au Centre d’études supérieures de la Renaissance (CESR).

Le triomphe de la Renommée, Pierre Coecke van Aelst, 1640 (WGA)

Le triomphe de la Renommée, Pierre Coecke van Aelst, 1640 (WGA)

PRÉSENTATION

Avec l’avènement d’une société de l’information et l’émergence de nouveaux modes de diffusion des savoirs, notre temps est souvent décrit comme celui de la « post-vérité ». Une ambiguïté comparable pouvait-elle se présenter aux hommes et aux femmes de la Renaissance ? Les bouleversements politiques et religieux du début de l’âge moderne, ainsi que le renouvellement des savoirs théoriques et techniques ont en effet mis en jeu de nouveaux rapports entre le vrai et le faux, produisant une crise des régimes de vérité que ce colloque doctorant propose d’interroger.

À la Renaissance, comme aujourd’hui, la multiplication des disciplines et des messages de vérité, répandus et filtrés par de nouveaux supports, s’accompagne d’une prolifération de discours controuvés. Si, par exemple, la philologie permettait aux humanistes de distinguer les vrais documents des textes fabriqués, les mêmes instruments pouvaient être utilisés dans la réalisation de faux historiques. Mais, puisque chaque discours impliquant le vrai et le faux engage à la fois la maîtrise d’un savoir et l’exercice d’un pouvoir, interroger les rapports entre ces deux notions à la Renaissance doit aussi conduire à l’analyse des systèmes de pensée rivaux qui les produisent, dans leur contexte politique, juridique, religieux ou artistique. Ainsi la recherche de la « vérité effective de la chose » que Machiavel promeut pour penser la « qualité des temps » a-t-elle pu apparaître, en Italie ou dans le contexte français des guerres civiles, comme la justification du recourt à la dissimulation, au mensonge et à la tromperie.

Inscrite dans l’axe de recherche « Savoirs : théories, pratiques, circulations » du CESR, ce colloque veut stimuler des réflexions, des problématiques et des débats sur la relation complexe et ambiguë du Vrai et du Faux à la Renaissance, en se concentrant sur les contextes épistémologiques de leur énonciation.

Axes de réflexion

Les contributions pourront porter sur un ou plusieurs axes de réflexions ici suggérés :

  • Le partage vrai/faux correspond-il au partage authentique/inauthentique ?
  • Comment le vrai et le faux problématisent-ils la conception de la fiction, du mythe et de la fable ?
  • Comment s’articulent les procédés de validation des discours et le contenu des savoirs ?
  • Comment la diffusion des savoirs par l’imprimerie a-t-elle influencé leur statut épistémologique ?

Modalités pratiques

Les propositions de communication, émanant de doctorant.es, jeunes docteur.es et étudiant.es en master recherche, devront être envoyées à l’adresse mail asso.doctorants.cesr@gmail.com, avant le 15/04/2019.

Elles résumeront la communication en deux-cent cinquante mots maximum et seront accompagnées de quelques lignes de présentation (laboratoire, sujet et directeur de recherche).

Les interventions – données en français, en anglais ou en italien – dureront environ vingt minutes et devront s’inscrire dans tous les domaines d’études de la Renaissance (histoire, histoire de l’art, histoire des sciences et des techniques, musicologie, littérature, philosophie), sur une période allant de Pétrarque à Descartes. Une table ronde finale réunissant les intervenants et l’assistance permettra de confronter toutes les déclinaisons de ces deux notions à la Renaissance.

Le Centre d’études supérieures de la Renaissance invitera les participants à déjeuner mais le transport et l’hébergement resteront à leur charge.

Comité organisationnel

  • Jean Beuvier (doct. du CESR)
  • Lorenzo Paoli (doct. du CESR et de l’UniBo)
  • Guillaume Pinet (doct. du CESR)

Comité scientifique

  • Laurent Gerbier (MCF HDR, CESR)
  • Florence Alazard (MCF HDR, CESR)
  • Stephan Geonget (MCF HDR, CESR)
  • Olivier Guerrier (PR, Université Toulouse II Jean Jaurès)

URL DE RÉFÉRENCE

https://adcesr.hypotheses.org

ADRESSE

Tours, Centre d’études supérieures de la Renaissance