Benoît Chêne – Elizabeth Iere d’Angleterre ou le refus de perdre la face.

Cette section constitue la partie 3 de 10 du numéro
LE VERGER - Bouquet XI : Le corps des femmes

Benoît Chêne (U. Grenoble II)

Elizabeth Iere, http://france.gelbert.free.fr/text/elizabeth.html

Elizabeth Iere, http://france.gelbert.free.fr/text/elizabeth.html

L’histoire d’Élisabeth Ière d’Angleterre (1533-1603) est avant tout celle d’un corps placé au cœur du culte et du faste monarchique suite à la mort de sa demi-sœur, Marie, le 17 novembre 1558. Siégeant au sommet d’une société de cour qui accorde tant de poids à la beauté et à la vertu, ce corps a la lourde tâche de resplendir de toutes les grâces d’une majesté inspiratrice d’amour et de déférence. C’est pourquoi la reine s’enorgueillit très tôt des plus riches étoffes et d’atours finement travaillés qui forment un langage corporel d’apparat. La beauté prend donc un tour politique, surtout dans l’imagerie officielle. Mais ce n’est là qu’un masque : rien ne saurait arrêter la marche du temps et son impact mortifère sur le corps biologique de la reine vierge. Les années passent et la vieillesse (parangon de la laideur) la prend d’assaut. Une ascèse alimentaire, les exercices physiques, des efforts d’embellissement et le « masque de la jeunesse » dont les artistes la parent dans les portraits n’y peuvent rien changer.

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Pour consulter le sommaire du bouquet du Verger consacré au Corps des femmes à la Renaissance, on peut se reporter ici

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