François Lavie – La facétie à l’index : les recueils de facezie dans les catalogues italiens de livres interdits (XVIe-XVIIe siècles)

Cette section constitue la partie 8 de 11 du numéro
LE VERGER - Bouquet XXI : Le monde de l'imprimé

François Lavie (Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne)

Anciens Pays-Bas, Diptyque satirique, huile sur bois, 58,8 x 44,2 cm, 1520-1530, inv. 12013 (photo Guy Focant, 2019). ©Musée Wittert ULiège (https://www.wittert.uliege.be/cms/c_11991976/fr/selection-de-tableaux-wittert)

Anciens Pays-Bas, Diptyque satirique, huile sur bois, 58,8 x 44,2 cm, 1520-1530, inv. 12013 (photo Guy Focant, 2019).
©Musée Wittert ULiège (https://www.wittert.uliege.be/cms/c_11991976/fr/selection-de-tableaux-wittert)

Les travaux récents sur la censure ecclésiastique en Italie nous aident à mieux cerner les évolutions religieuses et culturelles de la péninsule à l’âge de la Réforme tridentine. L’historiographie a concentré son attention sur l’édition religieuse (textes protestants, traductions de la Bible, littérature de dévotion) et des genres littéraires à succès comme les recueils de nouvelles comiques (novellistica). Le présent article s’intéresse à un genre éditorial rarement étudié sous l’angle de la censure, les recueils de facéties et bons mots (facezie e motti). Nous retraçons ici la chronologie et les justifications de la censure inquisitoriale de ces textes entre 1550 et 1650. Dans les années 1550, l’Inquisition romaine s’engage dans une stratégie répressive à l’égard de la facétie qui se traduit par la mise à l’index de plusieurs titres à succès. Elle est motivée dans son action par la lutte contre l’hérésie protestante, une inquiétude face à la profusion de textes en langue vernaculaire, une hostilité de principe à l’égard des œuvres de fiction, et par les accusations d’anticléricalisme et d’obscénité portées contre la facétie.

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