Béatrice Alonso – Le facétieux féminisme de Louise Labé.

Cette section constitue la partie 9 de 14 du numéro
Bouquet XXVII : Les Œuvres de Louise Labé

Béatrice Alonso (Université de Perpignan Via Domitia)

Sofonisba Anguissola, "Vieille femme étudiant l'alphabet en compagnie d'une jeune fille riant" (vers 1550), Galleria degli Uffizi, Florence (source : WGA).

Sofonisba Anguissola, "Vieille femme étudiant l'alphabet en compagnie d'une jeune fille riant" (vers 1550), Florence, Galleria degli Uffizi (source : WGA).

Nous souhaitons questionner dans cet article la manière dont le rire et les registres comiques (burlesque, ironie) contaminent le texte, a priori sérieux, en le liant à la revendication d’un héritage littéraire, à l’expression d’un savoir, à la volonté d’une défense des femmes. Nous nous demandons comme les Œuvres de Louise Labé, dans leur intégralité (prose non-fictionnelle, prose fictionnelle, poésie) sont une expérience d’utilisation du rire comme arme du féminisme. Les Œuvres choisissent souvent la conciliation entre les genres, les langues, les registres, tout en soulignant régulièrement le ridicule de la domination masculine. Il s’agit d’interroger les divers héritages revendiqués par le recueil, de Lucien à Erasme, de Marie de France à Christine de Pizan, dans le contexte de la « querelle des femmes » et des textes ouvertement misogynes contemporains des Œuvres, afin de souligner leur singularité dans le corpus (elles sont selon nous une réponse aux attaques masculinistes) répondant à la rupture et à la violence par le rire et la conciliation.

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Pour consulter le sommaire du bouquet du Verger consacré aux Œuvres de Louise Labé, on peut se reporter ici.

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◀︎◀︎ Jean Vignes – Louise Labé luthiste lyonnaise. Poésie et musique dans les sonnets de Louise Labé.Benedikte Andersson – La Babel de Labé. ►►