Louise Millon : Voyage et bêtes curieuses dans le Quart Livre

Cette section constitue la partie 9 de 18 du numéro
LE VERGER – Bouquet I : Gargantua et le Quart Livre de Rabelais

Louise Millon, Université Paris-Sorbonne nouvelle

Pieter BRUEGEL l'Ancien, "Gula (la gourmandise)", 1556-57, British Museum, Londres (source : WGA).

Pieter BRUEGEL l'Ancien, "Gula (la gourmandise)", 1556-57, British Museum, Londres (source : WGA).

 

 

Cette étude présente la notion de curiosité d’abord chez les lexicographes du XVIe siècle, puis dans l’œuvre de Rabelais. Après une analyse philologique du terme et de son ambivalence sémantique, l’examen se resserre sur les enjeux de la curiosité dans le Quart livre. Il apparaît que cette notion constitue l’une des problématiques fondamentales de l’œuvre. Rabelais fait osciller dans son œuvre la notion de curiosité entre la curiosité honorable du navigateur et du savant humaniste et la curiosité impie de l’homme trop avide de tout savoir, de tout voir, y compris la divinité. La curiosité dévoyée, qu’Érasme nomme impia curiositas, se trouve mise au service de la satire du catholicisme romain et de toute forme d’idolâtrie. La duplicité de la curiosité est notamment mise en avant grâce à la réinterprétation des figures bestiales et monstrueuses du livre de 1552.

Télécharger l’article de Louise Millon

Pour consulter le sommaire du bouquet du Verger consacré à « Gargantua et le Quart Livre de Rabelais », on peut se reporter ici.

Navigation du numéro

◀︎◀︎ Aya Kajiro : Décrire l’invisible dans l’épisode des paroles gelées du Quart LivrePascale Mounier : Le pronom relatif ‘qui’ et ses emplois dans le Quart Livre ►►