Matteo Leta – “Car où son ces sauts et danses lascives, là est aussi le diable” : La danse des marginaux à la fin de la Renaissance

Cette section constitue la partie 9 de 15 du numéro
LE VERGER - Bouquet XVI : Les très riches heures de la chorégraphie

Matteo Leta (Sorbonne Université)

Hans BALDUNG GRIEN, Death and the maiden, 1518-1520, Öffentliche Kunstsammlung, Basel (WGA)

Hans BALDUNG GRIEN, Death and the maiden, 1518-1520, Öffentliche Kunstsammlung, Basel (source : WGA)

Cet article décrit la relation entre la danse et les personnages magiques dans la littérature et la démonologie de la Renaissance. Même si les ballets et les fêtes courtisanes faisaient partie de la tradition de l’époque, de nombreux textes soulignèrent le danger que pouvaient représenter certains types de danse, pour la morale publique. Ces critiques étaient prises d’autant plus au sérieux par les observateurs de l’époque, que le ballet occupait une place centrale dans la description du sabbat des sorciers. En effet, des écrivains tels que Pierre De Lancre et Lambert Daneau  ̶ auquel nous avons emprunté, pour notre titre, une phrase tirée du Traité des danses   ̶  semblent concevoir la sorcellerie et le ballet comme des tentations diaboliques. La danse peut donc devenir une caractéristique des individus ̶  et des peuples  ̶  qui pratiquaient des cultes supposés démoniaques et idolâtres. Le démon était en outre lui-même considéré comme un excellent danseur en raison de son agilité bien connue ; c’est pourquoi, dans la littérature du XVIe siècle, nombreuses sont les descriptions de diables  ̶  vrais ou présumés  ̶  dansant durant un rituel magique.

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◀︎◀︎ Bénédicte Jarrasse – Écrire l’histoire de la danse : la danse du XVIe siècle au prisme de l’historiographie du XIXe siècle.Marie-Joëlle Louison-Lassablière – Antonius Arena l’œil du maître. ►►