Raphaëlle Errera – Les songes du Parnasse, fictions allégoriques et discours de vérité.

Cette section constitue la partie 6 de 9 du numéro
Bouquet XIX Le songe

Raphaëlle Errera (Sorbonne Université)

Benvenuto di Giovanni di Meo del Guasta, Apollon et les Muses, vers 1475 (Sienne). Peinture sur bois, 31,7 × 106,7 cm, Detroit Institute of Arts, Founders Society Purchase, General Membership Fund, 40.128 © Detroit Institute of Arts

Benvenuto di Giovanni di Meo del Guasta, "Apollon et les Muses", vers 1475 (Sienne). Peinture sur bois, 31,7 × 106,7 cm, Detroit Institute of Arts, Founders Society Purchase, General Membership Fund, 40.128 © Detroit Institute of Arts

À partir du couronnement de Pétrarque sur le Capitole émerge l’idée que les poètes peuvent prétendre à la gloire et être couronnés du laurier des vainqueurs. L’ascension puis l’arrivée au sommet du mont Parnasse figurent de façon allégorique l’accession à la renommée poétique. Le songe est un vecteur privilégié de ce voyage imaginaire. Cet article analyse plusieurs fictions dans lesquelles un poète raconte qu’il se retrouve au Parnasse en songe. Là, il croise les Muses ou Apollon, mais aussi des lettrés réels. Tantôt récit d’une initiation poétique, tantôt occasion de constituer un palmarès de grands poètes ou de louer des lettrés de façon originale, les songes du Parnasse ont pour vocation d’établir par la fiction un discours de vérité dans lequel l’auteur propose sa vision de la poésie, de l’inspiration et de l’activité du poète, voire un panorama de la poésie du temps et un appel aux mécènes. L’auteur s’offre ainsi la possibilité de prendre, par le truchement du rêve, ses désirs pour des réalités.

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Pour consulter le sommaire du bouquet du Verger consacré au songe à la Renaissance, on peut se reporter ici.

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