Nadège Fadili Leclerc : Lucrèce à la Renaissance ou la tendance à la démythification. Violence morale vs plaisir charnel

Cette section constitue la partie 3 de 11 du numéro
LE VERGER – Bouquet IV : Viol et ravissement

Nadège Fadili Leclerc, Université de Caen Basse-Normandie

Présentation :

Cet article évoque la remise en cause du statut d'exemplum virtutis que le personnage de Lucrèce subit à la Renaissance. Les lettrés et les artistes, influencés par les soupçons exprimés en son temps par Saint Augustin (De civitate dei, I, XIX) tout comme par l'ambiguïté caractérisant le statut juridique et social des femmes victimes de violence sexuelle dans la société de l'époque, insistent particulièrement sur le plaisir physique que la matrone romaine aurait éprouvé lors de son « viol » par le fils de Tarquin le Superbe. À leurs yeux, le suicide de Lucrèce, réparateur, reste exemplaire mais il l'eût été davantage s’il avait précédé l’étreinte.

Cette tendance est mise en évidence à partir de quelques exemples empruntés à la civilisation italienne en lien avec la culture française : Coluccio Salutati, Lorenzo Valla, Matteo Bandello et Giovan Battista Marino pour la littérature, Francesco Salviati pour les arts figuratifs.

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Pour consulter le sommaire du bouquet du Verger consacré à "Viol et ravissement", on peut se reporter ici.

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◀︎◀︎ Introduction “Viol et ravissement” (4 juin 2013)Audrey Gilles-Chikhaoui : Se souvenir du viol de Lucrèce : plaisir et chasteté chez Lorenzo Valla, Castiglione et Marguerite de Navarre ►►