Céline Fournial – Imitation ou émulation, ou comment Garnier “paye les espices”

Cette section constitue la partie 3 de 8 du numéro
LE VERGER - Bouquet XVII : Hippolyte et La Troade de Robert Garnier

Céline Fournial (U. Paris-Sorbonne)

Frontispice de Matthäus Rader, Ad Senecæ Medeam Commentarii, Munich, Melchior Segen, 1631, source : E-rara

Frontispice de Matthäus Rader, Ad Senecæ Medeam Commentarii, Munich, Melchior Segen, 1631, source : E-rara

 En appliquant dans ses tragédies la théorie de l’imitation créatrice développée par les Humanistes de la Pléiade, Robert Garnier se fait l’émule de ses modèles. Hippolyte et La Troade, qui suivent pourtant de près les sources qu’elles réécrivent, illustrent, quoique différemment, les pratiques émulatrices de Garnier. Celui-ci se confronte à ses modèles tant sur le terrain de l’inventio, de la dispositio, que de l’elocutio, en optant à la fois pour une réforme intérieure de ses sources et pour des apports extérieurs, qui lui permettent d’affirmer sa singularité d’auteur dans le cadre de l’imitation. L’œuvre ainsi créée doit emporter l’adhésion de son public et devenir à son tour un modèle digne d’imitation. Aux yeux de ses contemporains, Garnier accomplit le programme humaniste et remporte leurs suffrages tant face aux Anciens que face aux Modernes.

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