Mariangela Miotti – Passion et politique dans les récits de séduction, de la Bible à la poésie d’André de Rivaudeau, au théâtre de Robert de Garnier

Cette section constitue la partie 6 de 8 du numéro
LE VERGER - Bouquet XVII : Hippolyte et La Troade de Robert Garnier

Mariangela Miotti (U. Perugia)

 

Illustration de Sénèque, Decem tragediae, Paris, Joannis Mercatoris, 1511, source : Gallica, BNF

Illustration de Sénèque, Decem tragediae, Paris, Joannis Mercatoris, 1511, source : Gallica, BNF

 

La tragédie de Robert Garnier qui porte sur les scènes, pour la première fois en France, la passion coupable de Phèdre pour Hippolyte propose, dans le sillon du renouvellement de la tragédie humaniste, le spectacle de la fragilité et des limites de l’être humain accompagné d’un discours de nature politique dont les données méritent d’être soulignées et analysées dans une perspective historique. Dans cet article, nous proposons de relire la tragédie de Garnier à la lumière des textes, comédies et poésies, qui racontent une autre histoire de séduction, celle de Joseph et de la femme de Putiphar. Les textes analysés (Crocus, Tiron, Rivaudeau) démontrent que Bible et mythologie entremêlent leurs sujets pour offrir des personnages dont la complexité et la fortune témoignent des préoccupations et des analyses partagées. Dans cette perspective, il est intéressant de saisir, dans les monologues et dans les dialogues des pièces analysées, les mêmes préoccupations que Garnier laisse transparaître dans sa tragédie et qui concernent non seulement le salut de l’individu mais aussi l’organisation de la famille et de la société.

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Pour consulter le sommaire du bouquet du Verger consacré à Hippolyte et à La Troade de Robert Garnier, on peut se reporter ici.

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