Cornucopia

Salle Max Milner, 17 rue de la Sorbonne, esc. C, 2e étage

Francesco Robortello est une référence fondamentale dans le débat critique et théorique de la poésie renaissante et classique, ne serait-ce que parce qu’il a, le premier, publié un commentaire complet à la Poétique d’Aristote, augmenté d’une paraphrase à l’Art Poétique d’Horace et de cinq petits traités relatifs à la comédie, l’élégie, l’épigramme, le recueil de bons mots. La publication, en 1548, de cet ensemble exégétique et théorique cristalliserait la réorientation de la conception et de la pratique poétiques, dont la perspective rhétorique et morale n’aurait connu auparavant qu’une sporadique remise en question.

Jusqu’ici, c’est essentiellement l’histoire littéraire qui s’est approprié l’étude de cet ouvrage – le plus souvent dans le cadre d’une problématique spécifique – d’où il ressort notamment que Robortello, tout en considérant la Poétique pour elle-même, la commente également à la lumière de l’interprétation averroïste ou encore de la poétique horatienne, tout autant qu’il se réfère au Stagirite pour paraphraser l’Epître aux Pisons.

C’est dans la perspective d’élargir le champ des investigations que la journée d’étude propose de considérer également le contexte social, politique et culturel de l’œuvre robortellienne (qui ne se limite pas à la publication de 1548), de façon à apercevoir la personnalité de l’auteur, ses «méthodes » d’analyse, et son « audience » aussi bien contemporaine que postérieure.

Programme: