Présentation Les Marges
Après une série d’interventions sur “Art et Pouvoir”, l’équipe du séminaire Chorea propose un motif plus rare mais qui intéresse les chercheurs de façon croissante depuis quelques années1 : les marges.
Encore relativement peu connue, cette notion fascinante et polymorphe doit, plus que d’autres, passer par les fourches caudines de l’exercice de définition.
Au sens premier, les marges sont les espaces blancs qui entourent et délimitent l’écriture sur la page. Par extension, les marges sont tout ce qui se trouve en bordure, à l’écart. Elles constituent la périphérie d’un motif central (unité iconographique, géographique, conceptuelle, économique, sociale…), le bordent et s’y ajoutent à la fois. Les interactions entre le centre et la marge sont complexes : la marge peut seconder le centre, le mettre en valeur ou au contraire le concurrencer voire le menacer. Elle peut être superflue ou essentielle. Elle peut avoir sa vie propre ou être inféodée au centre. Cependant, elle ne se définit pas sans lui, elle n’existe que parce qu’il existe et qu’il est puissamment défini.
Il en ressort qu’elle est traversée par un paradoxe constant, à savoir qu’elle représente à la fois une contrainte et un espace de liberté : une contrainte, parce qu’elle délimite (le texte, le temps, le lieu, la norme…) ; un espace de liberté, parce qu’elle est ce lieu, cette marge de manœuvre qui permet, par exemple, de contourner la rigidité de la norme en lui imposant une souplesse.
Les relations entre les marges et le centre ne sont pas les seules qui soient problématiques. La définition même de la marge, dès lors que l’on passe sur le plan métaphorique, est épineuse. Où commence la bordure ? Quelle limite distingue ce qui entoure le centre, mais y reste intégré, de la marge, ce qui se situe « à l’écart » ? Y a-t-il un effet de cercles concentriques ? Le côté « pluriel » de la marge s’impose de lui-même et constitue un écueil majeur. Il semble qu’il existe plusieurs marges, peut-être en lien avec plusieurs degrés de marginalité.
Au-delà de ces définitions générales, la notion de marge prend une dimension nouvelle au XVIe siècle et c’est pourquoi nous avons choisi ce thème : l’époque moderne à ses débuts correspond d’un côté à une poussée inédite des marges, objets de fascination et de conquêtes, et, d’un autre côté, à une entreprise forte de coercition de ces marges, qui représentent une menace pour l’ordre établi. Quelques exemples de cette imprégnation du thème au XVIe siècle nous permettrons d’approfondir sa définition.
Apparaissent à la Renaissance de nouvelles marges et de nouvelles pratiques de la marge, à la fois motifs de fascination, causes de bouleversements et objets de conquêtes.
Les navigateurs du XVIe siècle réussissent peu à peu à cartographier de façon précise le globe terrestre, mettant ainsi progressivement fin à l'indécision des cartes qui figuraient les terrae incognitae sous forme d'espaces blancs en périphérie du monde connu, parfois peuplés de figures fabuleuses et monstrueuses. Le navigateur de la Renaissance s'empresse de découvrir les marges et de les remplir, de les supprimer en fin de compte en les cartographiant. Pourtant, plus la marge géographique se réduit, plus elle devient un phantasme autant qu'un objet réel : on imagine l'existence de terres inconnues encore plus vaste et plus extraordinaires avec le fameux continent austral, qui s'étendait, pensait-on, en-dessous de la Terre de Feu. Les marges flattent et alimentent le désir de conquête et de nouveauté des explorateurs.
Il s'agit bien de conquête : les hommes de la Renaissance prennent conscience que des terres immenses restent à découvrir, apportant de nouvelles aventures, avec leur lot de gloire, de richesses et de découvertes. La Lettre de Christophe Colomb sur la découverte du Nouveau-Monde(1493) commence bien par ces motifs : « j'ai résolu d'écrire le récit de la conquête, afin que vous connaissiez les détails de notre voyage, de nos exploits et de nos découvertes ». Les nouvelles contrées du monde semblent receler des possibilités inimaginables (rues pavées d'or...). Ainsi, partir à la découverte et à la conquête du monde a mené à une redéfinition de sa forme et de ses contours, à l'idée qu'il existe des marges. Car si les marges disparaissent des cartes, les bordures du monde sont conceptuellement redéfinies. De fait, aux yeux des explorateurs et des Européens, l'Occident occupe le centre idéologique du monde. On appelle « Nouveau Monde » le continent découvert, comme s'il s'agissait d'un espace périphérique de l'ancien monde, posé comme définitoire.
Grâce à la découverte d'une terre considérée comme une marge, une incroyable profusion de découvertes et de créations voient le jour. L'Amérique a tout du laboratoire, se prête aux expériences, aux essais, car la marge est avant tout un espace de libre création. Espace vierge où règne l'indécision à la frontière d'un monde déjà réglé, elle provoque un appel à la création, un appel du vide.
Cette idée au départ très osée de partir vers l'Ouest s'est tout d'abord concrétisée dans des marges. Christophe Colomb a en effet puisé ses connaissances et son aspiration à suivre le soleil couchant dans les ouvrages qu'il a consultés. Ses annotations marginales, notamment dans leDevisement du Monde (ou Le livre des merveilles) de Marco Polo, illustrent l'incarnation progressive de ses désirs.
La marge du livre, comme celle du monde, se modifie et se conquiert au XVIe siècle. Pour les grands imprimeurs du XVIe siècle, les Estienne et les Alde et les Plantin, une belle et grande marge est un gage de la qualité d'un livre. La marge du livre laisse un espace au lecteur pour écrire à côté du texte de l'auteur, dialoguer avec lui. Le lecteur devient ainsi créateur du livre, à l'égal de l'auteur. Certaines marges se remplissent de gloses savantes, de scholies ou de croquis explicatifs, tous éléments destinés à éclairer et augmenter le texte et donc, éventuellement, à être lus par d'autres. Parfois même, les notes marginales, les annotations d'un lecteur prestigieux sont soigneusement recopiées et font l'objet d'une publication à part entière ou sont intégrées dans la réimpression du livre.
Le contenu de la marge, qui a depuis longtemps un statut public (les scholiastes antiques écrivaient déjà dans les marges pour aider la lecture de leurs successeurs), se modifie pourtant à la Renaissance, pas seulement à cause de l'invention de l'imprimerie. L'annotation devient un art pendant cette période : « Les marques de lecture se déclinent un peu différemment à la Renaissance : pour Machiavel par exemple, l'art de lire tient à une disposition d'esprit que vient relayer et soutenir une technique intellectuelle : celle de la note. De fait, la pratique de l'annotation constitue un des dispositifs essentiels et forme peut-être même le cœur de l'art de lire qui se développe à l'époque humaniste » (dans « De l'annotation aux marginalia »). Cela va de pair avec une modification des modes de lecture et d'enseignement, à travers la contestation de l'esprit de la « somme » et de ses exigences d'organisation et de clarification qui avaient triomphé avec la scolastique du XIIIe siècle et Thomas d’Aquin, au profit d'une lecture ou d'une écriture plus expérimentales, plus proches de l'essai et de l'organisation en simples chapitres ou « livres » comme dans l'Antiquité2.
La marge à usage privé est très différente de la marge destinée au public. Le contenu du texte et celui de sa marge peuvent ne plus avoir aucun lien : L. Febvre et H.-J. Martin rappellent que « les notaires génois n'hésitèrent pas à utiliser pour leurs registres [...], parfois, de vieux manuscrits arabes dans les marges desquels ils écrivaient ». La marge du cahier d'écolier, remplie des dessins qu'il exécute lorsqu'il rêve pendant les cours, dévoile ses pensées intimes. La marge se remplit ainsi sans qu'il y ait à franchir de censure (auto-censure, censure publique, de l'éditeur...), sans autre limites que la largeur de la bordure. La marge peut donc s'interpréter comme le royaume de la liberté, elle encourage la circulation de produits interlopes que la censure n'aurait jamais laissé passer.
Il en va de même pour les bordures dans le domaine pictural : l'ornement, qui apparaît comme un élément mineur et marginal dans les Beaux-Arts, destiné à mettre en valeur le sujet central, est pourtant le domaine où l'artiste est le plus libre et son imagination est la plus débridée au XVIe siècle grâce à l'usage de la grotesque notamment.
Les grotesques, dont l'origine remonte à la découverte de la Domus aureaen 1480, servent la plupart du temps de marge ou de cadre. Elles ont presque toujours un côté hybride, monstrueux, parfois cocasse. Ainsi que le souligne Vasari, dans la grotesque l'ordre et les règles n'existent plus (les peintres de grotesques agissent « senza alcuna regola ») et les peintres sont libres de rivaliser d'inventivité : « Chi più stranamente se gli immaginava, quello era tenuto più valente » (« Celui qui avait l’imagination la plus folle passait pour le plus doué »). L'artiste, enivré par cette liberté créatrice qui lui est laissée dans le cadre, en vient à faire de la marge un espace central, ou en tout cas aussi importante que le motif principal : le cadre s'autonomise, devient une œuvre à part. Il en va ainsi dans la Galerie François Ier à Fontainebleau (1528-1540) composée par le Rosso. Les ornements en stuc, de l'ordre de la grotesque avec leurs cuirs, rouleaux et mascarons étranges, encadrent la composition centrale mais occupent une superficie plus importante, l'emportant ainsi sur la peinture elle-même. Le médaillon central finit par n'avoir plus grand intérêt : c'est la marge qui révèle les véritables préoccupations de ceux qui s'en emparent. La marge symbolise ainsi l'interdit contourné, l'absence de censure, le péché mignon, le plaisir de l'imagination libérée, et, in fine, ce sommeil de la raison qui engendre des monstres, pour le plus grand plaisir des spectateurs.
L'imagination, si elle s'auto-satisfait dans ces jeux vertigineux, n'est pourtant pas toujours la seule fin de telles entreprises artistiques. Le résultat philosophique de ces pirouettes picturales est qu'il n'y a plus de silhouette certaine, ce qui rejoint les jeux sur la perspective des maniéristes (anamorphose, trompe-l'œil...) et les réflexions, plus tard, d'un Descartes sur la perception (le fameux exemple des métamorphoses de la cire dans les Méditations métaphysiques). Ces marges foisonnantes sont la preuve que toute forme peut se transformer en une autre forme, ce qui témoigne de la force et du polymorphisme de la nature mais aussi de la relativité du centre. La marge se confond avec le centre, ou plutôt, il devient difficile de distinguer le centre de la marge. Le centre devient relatif, qu'il soit le centre d'une composition artistique ou le centre de l'univers.
L'unité sociale n'échappe pas à la pression des marges à la Renaissance. La liberté procurée par l'espace d'indécision et de hasard qu'est la marge exerce une violence sur la norme, au point que l'unité vole en éclats. La marge, ce sont ces figures étranges qui menacent de l'emporter sur l'ordre, par leur légèreté ou par leur férocité, de façon très consciente ou par simple mépris de la norme. Ce sont ces excentriques assumés, chéris d'une Renaissance « fascinée par la déviance, la vision périphérique et le détournement des codes » (Patricia Eichel-Lojkine) : Alberti et son Momus, Rabelais, Érasme, et d'autres. Par ses traductions de la Bible, Érasme sape les fondements de l'Église : les marges, ce sont ces sciences ou pseudo-sciences qui n'ont pas droit de cité ou ne l'ont que dans des limites que les hommes essaient constamment d'agrandir (alchimie, dissection, traductions...) parce qu'ils refusent la marginalisation de certains domaines du savoir. Ce sont ces individus ou ce groupe d'individus qui ont choisi de vivre en marge, sans se mêler à la société ou à l'un des ordres de la société, comme ces courants sectaires qui ont menacé l'ordre instauré par l'Église (hussites) pour finir par le renverser complètement dans certaines régions au XVIe siècle (luthéranisme et calvinisme). Ce sont ces espaces qui entourent le royaume ou qui fleurissent en son sein, où sévissent la contrebande et le crime – « zones de non-droit », dirait-on aujourd'hui – et dont les citoyens ont inventé des langues comprises d'eux seuls (comme le « furbesco » en Italie).
Il serait faux, néanmoins, de réduire les marges à un espace de liberté, « n'ayant ordre, suite ni proposition que fortuite »3. Elles sont également un moyen de fixer un ordre : les commentaires marginaux aiguillent le lecteur, qui peut s'appuyer paresseusement sur eux sans plus faire preuve d'esprit critique ; les préfaces et autres paratextes, en marge des textes des auteurs, précisent le propos et la finalité de l'ouvrage, découvrent les coulisses d'un travail d'édition, de publication et de philologie. Les marges délimitent, cantonnent le texte sur la surface de la page et, par extension, le domaine de pensée ou d'action. Elles sont liées au cadre, relation qui apparaissait déjà pour la grotesque. La marginalité peut même être choisie pour la raison qu'elle permet un repli hors du monde : elle instaure ainsi une contrainte forte. L'ermite est une figure extrême de la marginalité. Pourtant, contrairement au mendiant, il a choisi son sort : il jouit encore d'une liberté que d'autres marginaux n'ont pas.
En effet, ceux que l'on appelle aujourd'hui les marginaux (mendiants...), dans cette société très hiérarchisée du XVIe siècle, sont destinés à le rester, qu'ils le veuillent ou non. La marge sert ainsi à contraindre, emprisonner. La norme contrecarre la marge, ce qui signifie la remettre à sa place. Si les marges subissent des modifications extrêmes et prennent une importance nouvelle, la Renaissance est paradoxalement une période où certaines marges sont réaffirmées, voire se réduisent de plus en plus, une période où la norme lutte avec une énergie renouvelée contre la menace d'empiètement des marges. La population qui est en périphérie de l'unité sociale est cantonnée dans ses marges par le regard que la société porte sur elle. Comme l'écrit Josiane Rieu, « par la condamnation autant que par l'idéalisation [des indigènes], on rejette l'autre à la marge de son univers ainsi mieux circonscrit, pour finalement se refermer sur ses propres repères ». Les Indiens d'Amérique sont placés en périphérie du genre humain au moins jusqu'à la très fameuse Controverse de Valladolid (1551). Parallèlement, le Japon de la fin du XVIe et du début du XVIIe siècle ferme ses frontières et choisit de se penser comme un centre autarcique, ce qui remet en cause le modèle expansionniste de l'Occident, ainsi renvoyé en marge.
Se pose donc la question du cloisonnement, choisi ou subi, des domaines de connaissance, des pensées, des individus. Ce cloisonnement peut prendre des formes très concrètes. La femme, en France, déjà rejetée à la marge du pouvoir suprême grâce à l'invention de la loi salique, « règle successorale forgée au cours du XVe siècle, selon laquelle les femmes ne peuvent, en France, ni hériter ni transmettre la Couronne » (Éliane Viennot), voit en outre son incapacité juridique décrétée dans la loi (chez le juriste Tiraqueau par exemple). De même, certaines activités sont automatiquement renvoyées à la marge de façon très visible. Les courtisanes, à Venise, sont socialement stigmatisées par le port d'un voile. Comme le rappelle M.-F. Piéjus, la poétesse Tullia d'Aragona se vit autorisée à retirer ce voile infamant grâce à ses éloges des puissants, mais elle reste un cas exceptionnel. À Venise encore, c'est en 1527 qu'un décret oblige les Juifs à s'installer dans le Ghetto. Il y a des signes de la marginalité, qui excluent l'individu et qui s'intensifient au XVIe siècle. Ces signes sont parfois inévitables parce qu'ils sont intrinsèques, corporels : les femmes seules d'un certain âge sont ainsi une cible privilégiée dans les chasses aux sorcières, qui n'ont jamais été aussi cruelles qu'au XVIe siècle. Les malades mentaux et les handicapés entrent également dans cette configuration. Les marginaux peuvent être sublimés par l'art (les mendiants de Brueghel, le mauvais garçon chez Villon) mais, dans la société, ils restent marqués. La nota latine était après tout à la fois un signe dans la marge, destiné à référencer un passage, et au sens abstrait une flétrissure, une honte, une marque d'infamie. Dès l'origine, l'inscription dans la marge entretient des liens avec la visibilité de la honte. Les marges de manœuvre se réduisent quand la marge reprend sa signification de limite, de bordure.
Être mis à la marge signifie donc, dans une certaine mesure, être exclu. Avec l'Index librorum prohibitorum (editio princeps en 1559), l'institution catholique se dote d'un outil qui recense les ouvrages mis au ban. Les Réformés fuient hors des pays catholiques, les vagabonds et les criminels sont condamnés aux galères (qui deviennent une peine au début du XVIe siècle). Le XVIIe siècle poursuivra le mouvement : les fous et les mendiants de Paris sont enfermés dans l'Hôpital Général. Néanmoins, l'exclusion a un caractère radical que n'a pas forcément la marge, qui est un espace de l'entre-deux. La marge, par ses capacités d'extension et sa malléabilité, permet à ceux qui voudraient que l'Église se réforme d'en parler et d'évoquer des solutions tout en restant dans son giron. C'est lorsqu'ils sont exclus ou qu'ils s'extraient de ce giron qu'ils quittent la marge, espace d'indécision, pour créer un nouveau centre, avec ses règles. La marge apparaît donc aussi comme l'incarnation d'une liberté contrainte : elle est l'espace concédé et nécessité par le centre pour que s'y exprime la contestation, la variation, la nuance – elle procèderait ainsi du même esprit que le carnaval. En tout cas, elle reste une dépendance du centre sans qui elle n'existerait pas, périphérie plus qu'exclusion.
Ainsi, au XVIe siècle les marges bougent et sont redéfinies. La marge attire les artistes et les navigateurs, les scientifiques et les penseurs. Un fort désir des marges sous-tend le XVIe siècle. Néanmoins, cela ne saurait occulter les efforts pour les circonscrire, les domestiquer, les coloniser. Concept ambivalent et protéiforme, la notion de marge s'enrichira et s'éclaircira à travers les communications et les échanges qui auront lieu lors des trois séances que le séminaire Chorea lui consacre.
Anne Debrosse - 29/10/2011 (relecture par les autres Maîtres de ballet des Marges)
Voir la bibliographie. NB : toutes les références données dans cette introduction sont présentes en bibliographie. Nous ne les détaillons donc pas en notes. ↩
Cf sur Cornucopia, dans Lectiones, le point sur l'éducation au XVIe siècle, qui aborde partiellement ces thèmes. ↩
Montaigne (citation du Livre I, début du chapitre De l'Amitié, rappelée par A. Chastel, voir la bibliographie) : « Considérant la conduite de la besogne d'un peintre que j'ai, il m'a pris envie de l’ensuivre. Il choisit le plus bel endroit et milieu de chaque paroi, pour y loger un tableau élaboré de toute sa suffisance ; et le vide tout autour, il le remplit de grotesques, qui sont peintures fantasques, n'ayant grâce qu'en la variété et étrangeté. Que sont-ce ici aussi à la vérité, que grotesques et corps monstrueux, rapiécés de divers membres, n'ayant ordre, suite ni proposition que fortuite ? » Souligné par nous. ↩