Songe et mensonge dans la poésie amoureuse de la seconde moitié du XVIe siècle

Sujet de Baccalauréat (EAF – 1ère L)

Objets d’étude : Écriture poétique et quête du sens du Moyen Âge à nos jours ; Vers un espace culturel européen : Renaissance et humanisme

Un sujet d’Adeline Lionetto-Hesters.

Albrecht DÜRER, "Vision de rêve", (1525), Vienne, Kunsthistorisches Museum (WGA)

Albrecht DÜRER, "Vision de rêve", (1525), Vienne, Kunsthistorisches Museum (WGA)

 

Corpus

 Texte A

Étienne Jodelle, « O traîtres vers… », Contr’amours, VI, édition posthume, 1574 (orthographe modernisée)

Texte B

Pierre de Ronsard, « Ces longues nuits d’hiver… », Sonnets pour Hélène, II, 23, 1578 (orthographe modernisée)

Texte C

Agrippa d’Aubigné, « Ceux qui n’ont à conter… », Hécatombe à Diane, LIV, fin du XVIe siècle, publication tardive au XIXe siècle (orthographe modernisée)

Ces trois textes correspondent à trois visions complémentaires des liens de la poésie et de l’amour au mensonge et au rêve. Si le texte de Ronsard se présente comme un bel éloge paradoxal du mensonge, celui d’Aubigné propose au contraire une esthétique du dévoilement violent des sentiments amoureux par la poésie. Le charme de l’opacité rêvée contraste avec la transparence lumineuse voire aveuglante d’un coeur qui souhaite se décharger sur la scène de son Livre. Jodelle quant à lui dénonce la poésie comme étant le mensonge même, une illusion qui abuserait le poète de manière fourbe, dépossédant le créateur de toute maîtrise de sa production, ainsi animée d’une vie propre.

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