Charles-Yvan Élissèche – Le manteau noir de Nuestra Señora de la Soledad à Bruxelles aux XVIIe et XVIIIe siècles.

Cette section constitue la partie 11 de 12 du numéro
LE VERGER Bouquet XXVI La couleur noire à la Renaissance

Charles-Yvan Élissèche (Archives de l’État, Belgique et Université Catholique de Louvain-la-Neuve)

Gaspard Becerra, Nuestra Señora de la Soledad, photo de Mariano Moreno, Archivo Moreno, avant 1936 (source : Fototeca del Patrimonio Histórico).

Gaspard Becerra, Nuestra Señora de la Soledad, photo de Mariano Moreno, Archivo Moreno, avant 1936 (source : Fototeca del Patrimonio Histórico).

Nuestra Señora de la Soledad est une Vierge à vêtir particulièrement répandue dans les églises de l’ancien empire espagnol, depuis la fabrication de la statue en 1565. Un exemplaire de cette Madone se trouve dans la chapelle espagnole de Bruxelles. Selon des descriptions de la procession du Vendredi saint, elle en est même un élément central entre 1659 et 1695. Une nouvelle statue est fabriquée, en raison du bombardement de Bruxelles, les 14 et 15 août 1695. Les archives relatives à la reconstruction de la chapelle attestent que les codes de fabrication de la statue restent inchangés depuis 1565. Le manteau noir de la Vierge ainsi que son installation font même l’objet d’une attention particulière. Suite à la destruction de la chapelle espagnole, Nuestra Señora de la Soledad est déplacée dans une autre église et rebaptisée, en réponse aux pratiques dévotes contemporaines et locales. Sa perception change mais pas son apparence. Le noir de la majesté espagnole et du deuil, qui contribue à renforcer les dévotions à l’Immaculée Conception, n’est plus perçu que dans sa dimension sociale locale : c’est une Vierge en deuil.

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