Colloque « Chanter sur l’air de… Paroles, musique et timbres (Antiquité-XXIe siècle) »
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End date:15/03/2021, 00:00
L’Air du temps (projet Emergence Idex de l’Université de Paris, ANR-18-IDEX-0001)
https://airdutemps.hypotheses.org/.
Responsable : Jean Vignes, Université de Paris, UFR LAC, jean.vignes@u-paris.fr
Colloque « Chanter sur l’air de… Paroles, musique et timbres (Antiquité-XXIe siècle) »
Appel à communications
Dates du colloque : 4 et 5 novembre 2021.
Lieu(x) : Hôtel de Lauzun (IEA) et/ou Université de Paris (sites des Grands Moulins de Paris).
Universités partenaires :
Université de Paris
Sorbonne Université
Université de Poitiers
Université de Reims
Université de Rouen
Université de Tours, CESR
Comité scientifique et d’organisation :
Marlène Belly
Maîtresse de conférences, ethnomusicologue, domaine francophone
Université de Poitiers
marlene.belly@univ-poitiers.fr
http://sha.univ-poitiers.fr/musicol
Judith le Blanc
Maîtresse de conférences en littérature et artsUniversité de Rouen judithelene@hotmail.com
Bertrand Porot
Professeur émérite de musicologieUniversité de Reims bertrand.porot@gmail.com
Claire Sicard
Maîtresse de conférences en Littérature française, XVe-XVIe Université de Tours, CESR – UMR 7323 claire.sicard@univ-tours.fr
Alice Tacaille
Professeure, Institut de Recherche en Musicologie UMR 8223 alice.tacaille@sorbonne-universite.frwww.iremus.cnrs.fr Neuma, Digital Music Library : http://neuma.huma-num.fr/ Carnet de Notes : http://carnetdenotes.paris
Jean Vignes
Professeur de littérature française à l’Université de Paris
UFR Lettres Arts Cinéma (LAC)
Argumentaire scientifique
Attesté dès l’Antiquité tardive et utilisé au Moyen Âge dans le cadre de la centonisation, le principe est largement repris dans les siècles suivants où l’on parle de parodie, de contrafactum ou de vaudeville, ce dernier se constituant même en genre musical. La pratique est commune dans les répertoires des chants et cantiques populaires, des chansons spirituelles, des noëls, dans les théâtres de foire, les sociétés de caveaux, les goguettes et autres cabarets de chansonniers Elle inspire encore volontiers les élans contestataires comme les spots publicitaires, les banquets et autres cérémonies festives. Les motivations sont diverses : reprise d’un air à une époque où la question des droits d’auteur ne se posait pas, démarche didactique sollicitant la mémoire collective, subversion parodique, exploitation d’une chanson à succès dans une autre langue (l’exercice peut alors relever de la traduction, de la paraphrase poétique), etc.
L’objectif de ce colloque est d’apporter de nouveaux éclairages poétiques, historiques, musicologiques et anthropologiques sur ce procédé infiniment fécond, en remettant en question, le cas échéant, la dimension « mineure » des divers genres auxquels cette pratique a donné naissance, et sans perdre de vue la dimension de performance. L’étude et la comparaison des sources existantes (chansonniers édités ou manuscrits, recueils de la Bibliothèque bleue…), la question des supports contemporains (flashmobs vidéos, tweets), les aspects sociaux (acteurs, lieux, interprètes, destinataires) et artistiques (écriture musicale, poétique), les relations avec les musiques de danse, avec les chansons traditionnelles, seront privilégiées. Les mécanismes intertextuels, la place de ce type de productions poético-musicales dans la réflexion théorique littéraire et le sens qui se dégage de l’usage de timbres militants, prosélytes, confessionnels ou éducatifs seront également interrogés, tout comme les réappropriations de timbres « anciens » dans leurs différents contextes, sacré ou profane, public ou privé, de rue ou spectaculaire.
Une publication en ligne de l’enregistrement des interventions est envisagée dans la foulée du colloque sur notre carnet hypothèses (https://airdutemps.hypotheses.org/). Une publication papier suivra.
Par ailleurs, le colloque bénéficiera de la participation de la soprano Esther Labourdette : orateurs et oratrices sont invités à signaler les pièces qu’ils aimeraient entendre interpréter pour illustrer leur communication. Plus largement, les organisateurs souhaitent autant que possible faire de ce colloque une sorte d’atelier collaboratif, du moins le lieu d’expérimentations pratiques auxquelles les participants qui le souhaitent seront invités à s’associer.
Les propositions de communication de 500 mots maximum, accompagnées d’une courte bio-bibliographie, devront être adressées avant le 15 février 2021 aux 6 membres du comité d’organisation. Il sera répondu aux propositions avant le 15 mars 2021.