Conférence : Pétrarque, poète, écrivain et humaniste engagé.

  • Start date:
    14/12/2015, 17:00
  • Place:
    CESR Tours, 59 Rue Néricault Destouches, 37041 Tours, salle Rapin

Organisateur : Par Monsieur Frank La Brasca, Professeur émérite du CESR de l’Université François Rabelais de Tours, spécialisé dans l’humanisme italien

Résumé :

« Pétrarque a souvent été considéré comme un auteur de la méditation et de la solitude. Et il faut bien reconnaître que nombre de ses déclarations explicites et jusqu’ aux titres de certaines de ses œuvres (La vie solitaire, Le Repos religieux, Mon secret, etc.) où la présence et l’autorité de saint Augustin, maître de vie et figure de premier plan de la spiritualité chrétienne sont sans cesse évoquées et invoquées, plaident en faveur d’une interprétation de ce type. Il a aussi et surtout été lu, traduit et imité pendant des siècles et dans toute l’Europe comme prototype même du poète amoureux aux prises avec les délices et les terribles tourments d’une passion amoureuse conçue comme paradigme de la création artistique et de l’existence même de l’homme, “peregrinus ubique“, comme il le dit lui-même, “étranger en tout lieu”.

Pourtant, depuis quelques années, et en particulier depuis la somme immense de travaux qui ont été consacrés à cet auteur, un peu partout sur la planète, à l’occasion de la célébration du septième centenaire de sa naissance en 2004, une partie de la critique a fait émerger un “autre Pétrarque”, souvent méconnu: l’homme engagé dans son temps et porteur de cette vision “civique”  qui deviendra au siècle suivant la ligne de force d’une transformation capitale de la pensée et de la culture européennes à laquelle on donnera le beau nom d’ humanisme.

En parcourant brièvement quelques épisodes de la vie de Pétrarque et en nous penchant sur quelques unes de ses œuvres longtemps délaissées par les exégètes (Correspondance, épîtres métriques, travaux d’érudition), c’est ce versant de la personnalité et de l’œuvre pétrarquiennes que nous nous efforcerons de présenter à l’auditoire des amis de ce Centre qui a voulu faire du poète d’Arezzo le point de départ d’un  programme d’investigation si fécond et désormais plus que cinquantenaire. »

Frank. La Brasca.