Cornucopia

A la Muse Céleste

“En 1562, la ville de Montbrison, capitale du Forez, est mise à sac par les troupes protestantes du baron des Adrets. Est-ce à cause de cet événement funeste que dix ans plus tard Gaspard Paparin, chanoine à la Collégiale Notre Dame, mit autant de zèle à la composition d’un recueil de chansons spirituelles ? La figure de la Vierge Marie, “solide bouclier des affligés”, très présente dans l’ouvrage, côtoie deux textes en italien, qui soulignent l’influence et les échanges entre les deux régions, et une “imitation du Cantique des Cantiques”, calquée sur une chanson de Roland de Lassus. Selon une pratique courante dans le mouvement de la contre-réforme, dont le but est de toucher les fidèles catholiques par le biais de chansons écrites en langue française, Paparin réutilise parfois certains airs et poèmes qu’il “accommode à son intention”. Selon la pratique de l’époque, en plus du luth prévu par le compositeur, une harpe et une viole de gambe viendront soutenir la ligne de chant, permettant ainsi des combinaisons de sonorités propres à chaque chanson.”

Paulin Bündgen, contre-ténor

Pascale Boquet, luth

Nolwenn Le Guern, viole

Marie-Domitille Murez, harpe

 

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