Étienne Jodelle, Comme un qui s’est perdu dans la forêt profonde. Sonnets.
Étienne Jodelle, Comme un qui s’est perdu dans la forêt profonde. Sonnets, éd. Agnès Rees, Paris, Gallimard, coll. Poésie/Gallimard, 2023.
Il y a quelque chose du poète maudit chez Étienne Jodelle né en 1532 et mort à quarante-et-un ans dans la misère, solitaire et tombé en disgrâce. Membre de la Pleïade auprès de Ronsard, Du Bellay et Remy Belleau, il est surtout connu pour être l’initiateur du théâtre classique inspiré de l’Antiquité écrit en alexandrins, en cela novateur audacieux et visionnaire. Mais paradoxalement le meilleur de son œuvre est sans aucun doute constitué de ces sonnets, la plupart extraits des Amours et Contr’amours, qui ne parurent qu’après sa mort. Ces quelques dizaines de poèmes sont d’une écriture limpide, aisée, mélodieuse, pleine d’une acuité et d’une vivacité qui lui permettent de transcender les stéréotypes du genre.
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