Journée d’étude : Vie théâtrale et vie artistique dans la France de la Renaissance (1480-1610)

 Cleopatre : [estampe] / R.B. del. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b531554885

Cleopatre : [estampe] / R.B. del. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b531554885

Les textes et les documents français du XVIe siècle témoignent d’une intense activité théâtrale. Non seulement ils constituent une source capitale pour l’étude de la tradition médiévale (la grande majorité des farces est par exemple conservée dans des écrits du XVIe siècle), mais ils révèlent plusieurs expérimentations à la croisée d’influences européennes : création d’un théâtre à l’antique, développement de formes d’inspiration italienne, initiatives commerciales, évolution du statut du comédien, etc.
Or cette vie théâtrale entretient des liens étroits avec de nombreuses oeuvres artistiques contemporaines. Comme l’ont montré Émile Mâle et les travaux parfois opposés qu’il a suscités, représentations théâtrales et arts visuels s’influencent réciproquement ; l’installation des comédiens italiens donne naissance au genre du portrait d’acteurs et introduit comme ailleurs en Europe de nouveaux motifs décoratifs.
À l’occasion de la publication de l’ouvrage Le théâtre à Paris au XVIe siècle de Guy-Michel Leproux (Institut d’histoire de Paris, 2017) et de la présentation de l’exposition Pathelin, Cléopâtre, Arlequin : le théâtre dans la France de la Renaissance (musée national de la Renaissance, château d’Écouen, 17 octobre 2018 – 29 janvier 2019), cette après-midi d’étude propose donc de faire dialoguer les approches littéraires, historiques et esthétiques. Cela permettrait non seulement de mieux comprendre le langage dramatique renaissant et les représentations artistiques qui y sont associées, mais aussi d’envisager le fonctionnement proprement « intermédiatique » du phénomène théâtral et d’explorer ses processus de création et d’interprétation.

L’après-midi d’étude sera suivie de la représentation dans le Grand Auditorium de Cléopâtre captive (1553) d’Étienne Jodelle, compagnie Oghma, mise en scène Charles di Meglio.

Programme

Ouverture
14h Michel Hochmann, directeur d’études, École Pratique des Hautes Études
Les portraits de comédiens à Venise dans la première moitié du XVIe siècle

Échanges

14h45 Olivier Halévy, maître de conférences, Université Paris 3 – Sorbonne nouvelle
Invention dramatique et invention graphique : les gravures d’Arlequin du Recueil Fossard

Échanges

15h30 Guy-Michel Leproux, directeur d’études, École Pratique des Hautes Études
Les tableaux de comédiens produits à Paris dans la seconde moitié du XVIe siècle

16h15 Astrid Castres, post-doctorante du LabEx Hastec (centre Jean-Mabillon)
« En ce temps-là, les comédiens louoient des habits à la friperie ; ils étoient vêtus infâmement, et ne savoient ce qu’ils faisoient » : les costumes de théâtre et le commerce de vêtements à Paris au XVIe siècle

Échanges

16h45 Nina Hugot, agrégée de lettres modernes, doctorante

Cette après-midi d étude est suivie d’une représentation théâtrale
Cléopâtre Captive d’Etienne Jodelle à 18h30-20h (Grand auditorium)

Spectacle Cléopâtre Captive d’Étienne Jodelle (1553)

La Bibliothèque nationale de France et le Musée national de la Renaissance à Ecouen rendent hommage à Etienne Jodelle, auteur salué comme le restaurateur du théâtre antique en France, à travers le spectacle Cléopâtre captive, création de la Compagnie Oghma.
Représentée à Paris en février 1553 devant le roi Henri II, Cléopâtre Captive est la première tragédie à l’antique écrite en français. Elle met en scène les dernières heures de la reine Cléopâtre.

Alexandrie, après la mort de Marc-Antoine défait par Octavien (le futur empereur Auguste). L’Ombre d’Antoine vient rendre visite à Cléopâtre pour la pousser au suicide afin d’empêcher qu’elle ne soit faite prisonnière à Rome et pour que les deux amants soient réunis dans la mort.

Par la Compagnie Oghma, fondée en 2006 par Charles Di Meglio.
Avec Julia de Gasquet, Ulysse Robin, Manuel Weber, Christine Narovitch, Florence Beillacou, Elsa Dupuy, Romaric Olarte, Charles Di Meglio

Marie-Françoise Bloch : création musicale et lirone
Olivier Halévy : assistant à la dramaturgie
Timothée Mouton : assistant de production
Lauren Allen : stage management
Ivan Kamenarovic : assistant à la mise en scène
Charles Di Meglio : costumes et mise en scène

Durée : 1h30

Création par la Compagnie Oghma co-produite avec la BnF et le Musée national de la Renaissance à Ecouen et avec le soutien du Conseil départemental de la Dordogne et de la ville d’Auriac-du-Périgord.
Spectacle proposé en clôture de la journée d’étude, Vie théâtrale et vie artistique dans la France de la Renaissance (1480-1610).

Comité d’organisation

Muriel Barbier, conservateur du patrimoine, musée national de la Renaissance-château d’Écouen ; Olivier Halévy, maître de conférences, Université Paris 3 – Sorbonne nouvelle ; Guy-Michel Leproux, directeur d’études, École Pratique des Hautes Études.

Comité scientifique

Le comité d’organisation ainsi que Thierry Crépin-Leblond, directeur du musée national de la Renaissance-château d’Écouen et Darwin Smith, directeur de recherche, CNRS (Lamop).

Informations pratiques

  • Quand ? 22 novembre 2018, 14h-17h30
  • Comment ? Entrée libre

URL de référence : https://bnf.hypotheses.org/5165