La cartographie parcellaire dans les campagnes d’Ancien Régime (Europe, Amériques, Asie), de la production aux usages

  • End date:
    06/06/2018, 00:00
[1574] Perspectiva de Mazalquivir que incluye el fuerte construido. AGS,MPD,7,103 (source : https://www.mecd.gob.es/cultura/areas/archivos/mc/archivos/ags/destacados/2016/4cent-cervantes/nuevas-ilusiones.html)

[1574] Perspectiva de Mazalquivir que incluye el fuerte construido. AGS,MPD,7,103 (source : https://www.mecd.gob.es/cultura/areas/archivos/mc/archivos/ags/destacados/2016/4cent-cervantes/nuevas-ilusiones.html)

Colloque international

Rennes, du 21 au 23 mars 2019

Organisation : Laboratoires CREAAH UMR 6566, Université de Rennes 2) et CNE (UMR 8562, Université d’Avignon).

Fréquentes dès le XVIe siècle dans plusieurs régions, produites en quantité dans toute l’Europe au XVIIIe siècle, les cartes parcellaires n’ont pas attendu le cadastre napoléonien pour conquérir le continent. Elles sont déjà nombreuses également dans l’Amérique coloniale, mais aussi dans le Japon de l’époque d’Edo et la Chine impériale des Qing. Malgré leur richesse, ces sources restent encore considérées comme des documents secondaires, dépendant d’un corpus écrit qui fournirait, seul, la matière légitime d’une étude historique. Le repérage, la numérisation et la mise en ligne des cartes parcellaires anciennes s’accélère pourtant et occupe archivistes, conservateurs, archéologues et chercheurs. Mais nous ne pouvons en dire autant de leur analyse historique, en dépit des travaux réalisés par les historiens ruralistes et les historiens de la cartographie. De nombreuses questions ne trouvent que des réponses à l’échelle locale ou nationale, alors qu’elles concernent des processus visibles à l’échelle continentale, voire mondiale. Outre l’éclatement des traditions académiques, la difficulté principale des historiens consiste à envisager des sources ancrées dans la variété des systèmes sociaux, économiques et politiques de l’époque moderne et souvent coupées de leur contexte documentaire par les hasards de la collecte et de la conservation des fonds. Nous souhaitons surmonter ces obstacles en engageant une comparaison des logiques de productions et des usages sociaux des cartes parcellaires rurales d’Ancien Régime. Par ce terme, nous comprenons tout type de représentation graphique de portions de terrain présentant une même culture et appartenant à un même possesseur, dans un contexte socio-juridique où existent une superposition et une diversité des droits de propriété. Cela exclut donc a priori les plans urbains, mais aussi les cadastres généraux établis par les États au XIXe siècle.

Cette rencontre s’adresse aux chercheurs ayant une connaissance approfondie d’un large corpus de cartes parcellaires. Le but de nos discussions est la préparation d’un ouvrage synthétique sur la question – qui ne se limitera pas aux actes du colloque. Les principaux critères de sélection des interventions seront la nouveauté et la richesse des approches proposées, ainsi que la diversité des origines géographiques des corpus traités, afin de couvrir un espace le plus large possible.

Les résumés de propositions d’intervention doivent être envoyés par mail aux deux organisateurs (3500 caractères maximum), accompagnés d’un bref CV, avant le 6 juin 2018. Les langues de travail sont le français et l’anglais.

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