Revue Synergies Espagne, nº 12: “D’une langue à l’autre. Histoire culturelle et sociale de la traduction en langues romanes (XVIe-XIXe s.)”

Le Greco, Saint Simon, apôtre (WGA)

Le Greco, Saint Simon, apôtre (WGA)

Revue Synergies Espagne, nº 12:

D’une langue à l’autre. Histoire culturelle et sociale de la traduction en langues romanes (XVIe-XIXe siècles)

Coordonné par Brigitte Lépinette et Julia Pinilla, Universitat de València (Espagne)

Pour le douzième numéro de Synergies Espagne, les propositions d’articles se situeront dans un domaine qui offre un intérêt indéniable, d’abord, pour la traduction elle-même dans son devenir, en tant que ‘manière de traduire’ des textes tout au long des siècles considérés. Mais surtout, on reconnaît actuellement à l’Histoire de la traduction un rôle d’élément indispensable (non plus un simple auxiliaire) de la recherche en Histoire : elle constitue un corpus de données d’une richesse et d’une variété considérables, qu’un grand nombre de disciplines historiques (histoire intellectuelle, de la culture, de la société, du livre, de l’éducation, de la science, de la technique, etc.), exploiteront avec profit.

En effet, la traduction, à chacune des étapes envisagées –sous sa forme matérielle (papier) et textuelle– représente le vecteur d’un pays à l’autre, i.e. du pays d’origine au pays ‘récepteur’, non seulement des savoirs scientifiques, techniques ou de la pensée philosophique mais aussi des modes, des styles littéraires, des goûts, etc. Dans le processus de traduction d’une langue à l’autre, de tous les volumes –sans aucune exception–, les acteurs en sont, d’abord, des éditeurs –quel que soit leur statut social ou professionnel– du pays ‘récepteur’ parce qu’ils ont décidé d’éditer des auteurs étrangers et certains de leurs textes, avec les dépenses et les gains qui en découlaient sans toutefois éliminer d’autres intentions moins matérielles (idéologiques, par exemple). Ensuite, avec leur rôle de médiateur, se trouvent les traducteurs (qui ont respecté, fidèlement ou non, le texte de ces auteurs étrangers, les augmentant parfois, ou les complétant, ou encore les résumant, ou y incluant leur propre opinion, cette dernière étant appuyée sur la relation collective et le rapport personnel, entretenus avec le pays ‘source’ et le pays ‘récepteur’). Enfin, en aval, se situe l’élément fondamental du processus de traduction/publication, le lecteur qui a eu besoin, a un moment donné de ce dernier, du texte en sa propre langue, l’a réclamé et parfois acheté pour une activité intellectuelle, professionnelle ou pour son simple divertissement. La curiosité et le désir du lecteur sont les bases sur lesquelles repose le processus de la traduction et de sa publication. Il existe donc trois entités essentielles que l’Histoire de la traduction prend pour objet pour en faire bénéficier la discipline Histoire (sans qualificatif ni sous-catégorisations).

Pour les raisons que nous venons de d’exposer, les objets à traiter dans ce numéro 12 de Synergies Espagne, se situeront dans les domaines suivants :

  • Éditeurs
  • Traducteurs et lecteurs de textes (traduits) scientifiques
  • Techniques
  • Pédagogiques
  • Littéraires
  • Historiques
  • Linguistiques
  • etc.

Les coordinatrices considéreront donc d’abord, les études prenant pour objet l’un (ou plusieurs, dans ce cas, conjointement) des aspects déterminés ci-dessus, pouvant apporter des données, non tenues en compte antérieurement, à l’Histoire et à ses disciplines connexes.

Modalités de soumission http://gerflint.fr/images/revues/Espagne/appel_synergies_espagne%2012-2019.pdf