SIXIEMES RENCONTRES DOCTORALES DE L’ADCESR, TOURS “L’EMPIRE DES SENS : VERS UN PAYSAGE SENSORIEL À LA RENAISSANCE”

  • Start date:
    16/01/2023, 19:29
  • End date:
    01/03/2023, 00:00

Appel à communication

Sixièmes rencontres doctorales de l’ADCESR : “L’empire des sens :vers un paysage sensoriel à la Renaissance”

Pour la 6ᵉ fois, les rencontres doctorales de l’Association des Doctorant-es du Centre d’études supérieures de la Renaissance auront lieu les 1er et 2 juin 2023 à Tours. Planifiées sur deux journées, les rencontres s’intitulent : « L’Empire des sens. Vers un paysage sensoriel à la Renaissance », et destinées aux jeunes chercheurs et jeunes chercheuses, ouvertes à la fois aux doctorant.es, aux jeunes docteur.es et aux étudiant.es de master Recherche.

 

Joachim Beuckelaer, Le marché aux poissons, 1568, huile sur bois, 128 × 174 cm.  The Metropolitan Museum of Art, New York.

Joachim Beuckelaer, Le marché aux poissons, 1568, huile sur bois, 128 × 174 cm. The Metropolitan Museum of Art, New York.

L’époque tardo-médiévale et moderne offre en effet un univers sensoriel d’une grande richesse qui reste encore à préciser. C’est tout d’abord le domaine de l’ouïe avec les musiques, les chants profanes et religieux, les voix, la lecture, les discours, les cris, les insultes et les murmures, les bruits de la ville, des cloches, des enfants, des chevaux, des animaux domestiques, le fracas de la guerre, des épées et de l’artillerie, l’écho de la fête, de la messe ou des processions, la cacophonie des chantiers et des outils, mais aussi les silences. C’est ensuite l’odorat avec les senteurs des épices, des parfums, des huiles et des encens, les effluves des préparations culinaires, les odeurs corporelles, les fumées, l’odeur de la poudre et du sang, l’exhalaison de la pourriture, des infections ou de la mort. Vient alors le goût avec les aliments, crus ou cuits, les mets cuisinés, l’amer et le sucré, le doux et l’épicé, le maigre et le gras, le carême et le carnaval, mais aussi l’imaginaire de l’abondance avec le pays de Cocagne, sans oublier la faim, la soif et la privation volontaire. C’est aussi la vue sollicitée dans l’expérience religieuse, dans la lecture, dans les visions et les rêves, avec le recours aux images dans les églises, la présence de gestes rituels et symboliques, les paysages vécus de la ville, de la campagne et de la forêt, la lumière et l’obscurité. C’est enfin le toucher avec les savoirs de la main, le contact avec la pierre, le bois, la peau, la lutte contre le froid, le vent, la pluie ou la chaleur, avec l’étreinte et la caresse, le mariage et l’abstinence, l’amour et l’amitié, les vêtements et les tissus, les instruments chirurgicaux et les palpations ou encore la violence physique, la blessure et la maladie.

A la fois objets d’étude et outils heuristiques et épistémologiques majeurs, les sens font dialoguer les disciplines entre elles. Nous proposons ainsi que soient étudiées et discutées les notions de paysage, d’environnement ou d’univers sensoriel à travers diverses sources (textuelles, iconographiques, archéologiques) et au sein d’une approche interdisciplinaire (histoire, histoire de l’art, musicologie, littératures, anthropologie, philosophie, archéologie, sociologie…). Les sens ne renvoient pas seulement à un pur mécanisme biologique, fondé sur la combinaison d’un organe récepteur et d’un ordre de sensation, ils s’inscrivent également dans un cadre culturel, social et politique complexe.

Pour ces deux journées d’étude, nous ne chercherons pas à distinguer les termes de « sensation », de « perception » ou d’« impression », mais plutôt d’en proposer une définition à travers différents axes, comme autant de regards croisés. L’intérêt est aussi de comprendre comment les sens sont appréhendés au cours du temps. L’ambition de ces rencontres est de nourrir le débat en pensant la place des sens aux XVe-XVIe siècles, et en interrogeant l’étude du passé sensible et sensoriel dans le contexte d’une discipline en construction dont on n’hésitera pas à évoquer les perspectives et les limites analytiques ou méthodologiques. La Renaissance est entendue ici comme allant « de Pétrarque à Descartes ». Toutes les périodes de la fin du Moyen Age au XVIIe siècle sont les bienvenues dans des zones géographiques larges (à l’appréciation du comité scientifique).

L’histoire des sens : bref retour historiographique

La question des sens intéresse de nombreux spécialistes, des sociologues (Georg Simmel, Sociologie et épistémologie) aux philosophes (Maurice Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception), des ethnologues (André Leroi-Gourhan, Le geste et la parole) aux anthropologues (Marcel Mauss « Les techniques du corps »), en passant par les historiens (Robert Mandrou, Introduction à la France moderne) et les géographes (Robert Dulau et Jean-Robert Pitte, Géographie des odeurs entre économie et culture). On doit ainsi le concept de paysage sonore (soundscape) au musicien Raymond Murray Schafer en 1977 (Guillaume Faburel parle plutôt de soundspaces en 2014). En 1982, le géographe Douglas Porteous théorise à son tour la notion de paysages sensibles (sensescapes) dont fait partie le paysage olfactif ou odorant (smellscapes) (“Approaches to environmental aesthetics”, Journal of Environmental Psychology, 1982).

Précédée par l’histoire des émotions et par l’histoire des sensibilités, l’histoire des sens et des sensations est l’héritière de l’Ecole des Annales et de l’anthropologie historique, intégrant dans ses objets dignes d’étude les mentalités, le corps, les gestes et les émotions. Marc Bloch ouvre d’une part l’histoire aux « aventures du corps » (La Société féodale, 1939) et Lucien Febvre en vient à examiner d’autre part le « support sensible de la pensée » (Le problème de l’incroyance au XVIe siècle, 1942). La microhistoire dans le sillage de Carlo Ginzburg (Le fromage et les vers, 1980) et d’Alain Corbin (Le monde retrouvé de Louis-François Pinagot, 1998) a ensuite encouragé l’exploration de l’univers sensoriel et sensible d’un individu et d’une communauté. Il s’agit de s’intéresser conjointement aux sens, aux sensations, aux émotions, aux manifestations et aux expressions sensorielles à travers l’émergence d’une « anthropologie historique des sens » (Alain Corbin, « Histoire et anthropologie sensorielle », Anthropologie et Sociétés, 1990).

Il faut néanmoins attendre les années 1990 pour qu’émergent les Sensory Studies comme champ d’étude à part entière théorisé par David Howes, fondateur de la revue The Senses and Society en 2006. Alain Corbin et Georges Vigarello ont développé en France cette histoire multidimensionnelle au carrefour du sensible, de l’imaginaire, des goûts et des représentations.

L’histoire des sens : un défi méthodologique ?

Les pionniers de l’histoire des sens n’ont pas manqué de souligner les difficultés que fait émerger une telle entreprise tant sur le plan épistémologique que méthodologique. Récemment, les Sensory Studiesou Material Studies ont investi le champ des recherches patrimoniales et la reconstitution de paysages sonores, olfactifs ou visuels est devenue incontournable. Mais comme le rappellent Laurent Hablot et Laurent Vissière dans l’introduction de Paysages sonores, il y a un danger pour le chercheur qui voudrait recréer un paysage sensoriel de tomber dans l’invention, faute de témoignages ou à cause de sources insaisissables, fugaces et souvent trop diffuses. Le risque est aussi de reproduire des clichés, de livrer une interprétation anachronique des perceptions passées, de mal comprendre les sensations et d’ignorer les silences, les non-dits ou le non-éprouvé. Un autre écueil serait d’oublier que les « cinq sens » sont une construction culturelle et sociale et que d’autres sens ont pu s’ajouter à nos modes d’être et de penser, comme la proprioception, l’équilibrioception, la thermoception ou encore la nociception.

Comment, dès lors, faire entendre le passé, le faire voir, le faire sentir ? L’étude du passé renvoie au besoin de saisir ce paysage sensoriel en dépit de son caractère impalpable et fuyant. Les auteurs de fiction s’y sont essayés, de Walter Scott à Ken Follett pour le roman historique, d’Ingmar Bergman à Ridley Scott pour le cinéma. Ils ont cherché à reconstituer un paysage sensoriel par les mots, les images, les bruits, la musique, les voix, voire désormais les odeurs, malgré le peu d’indices et le manque de manifestations sensorielles dans les sources. Dans un contexte où le processus de patrimonialisation progresse fortement, le développement de la notion même de patrimoine des sens ou de patrimoine immatériel, avec en tête la gastronomie ou les parfums, semble indiquer une discipline qui se renforce autant par l’analyse des données que par de nouveaux outils méthodologiques. Qui plus est, la stimulation des sens a déjà fait son entrée dans le domaine muséographique à travers des dispositifs de médiation scientifique et numérique de plus en plus immersifs. Il y a bien une « intelligence des sens » à saisir, pour reprendre le titre de l’ouvrage de Martin Roch (L’intelligence d’un sens, 2009), mais celle-ci demande une démarche rigoureuse qui ne peut faire l’économie de l’étude préalable du contexte sensoriel, c’est-à-dire des configurations d’ordre culturel et sociologique : celles de la pudeur, de l’obscène, du plaisir ou de l’indicible.

Dans cette perspective, David Howes rappelle que les « techniques des sens », qui répondent aux techniques du corps, sont influencées par l’environnement et les principes culturels (« Les techniques des sens », Anthropologie et Société, 1990). Il existe bien une éducation des sens et des aptitudes perceptives mais aussi un certain contrôle social et religieux plus ou moins fort selon les époques. L’histoire des sens est aussi le produit de l’histoire sociale (Christophe Granger, « Le monde comme perception », Vingtième Siècle. Revue d’histoire, 2014) et il convient de ne pas faire des sens et des émotions des objets autonomes, séparés de tout contexte, désincarnés et privés de sujets. Depuis les années 1980, les sciences cognitives ont d’ailleurs permis la réévaluation de la dimension organique de l’esprit et, à l’inverse, de la dimension cognitive des sens et des émotions (Antonio Damasio, L’erreur de Descartes : la raison des émotions, 1995).

L’approche sensorielle

A la fois mécanisme très personnel, voire intime, et phénomène commun à toutes et tous, les sens n’en demeurent pas moins mobilisés de manières différentes selon les cultures et les époques. Ils sont ce par quoi chaque individu perçoit son propre corps mais aussi le monde et les autres. Les perceptions deviennent ainsi un point de contact avec la réalité tout autant qu’une source de connaissances. Par les sens, nous saisissons et comprenons le monde comme l’exprimait déjà Montaigne : « Les sens sont le commencement et la fin de l’humaine connaissance » (Essais, Livre II, chapitre XII). Avec les sens, c’est aussi la question du corps ressenti qui se pose (sensations, émotions, affects, intimité) à travers la construction des archives de soi. Or les sens sont particulièrement mobilisés dans une société du geste et du rite comme à la Renaissance notamment à travers l’orthopraxie religieuse qui est « une expérience sensorielle totale » (Eric Palazzo, Les cinq sens au Moyen Age, 2016). Les Eglises (catholique et protestante) se méfient des sens pour leur tendance peccamineuse tout en les plaçant au cœur des pratiques dévotionnelles (chants, encens, œuvres picturales). L’Eglise impose ainsi une forme de hiérarchie des sens, renvoyant à ce que Robert Muchembled désigne comme la « fonction civilisatrice » des sens (La civilisation des odeurs, 2017). En effet, l’Eglise a tantôt cherché à contrôler les sens et les pulsions du corps (refus du plaisir, ascétisme, abstinence), tantôt à exalter le corps et certains sens comme l’ouïe et la vue (dans l’expérience mystique), exprimant une tension ancienne entre mise à distance et acceptation de la sensorialité.

Les sens sont particulièrement mobilisés au quotidien comme dans le domaine de la santé et des pratiques médicales. Songeons aux pouvoirs curatifs ou mortifères des odeurs (diagnostic olfactif, corruption de l’air, aromathérapie), à l’importance de la vue (uroscopie, dissection), au toucher (palpations, osculation, chirurgie), au goût (goûter les urines), à la prise en charge de la douleur ou encore au rôle sensoriel face à la maladie (musicothérapie, toucher thérapeutique, régime alimentaire). Il est ainsi important d’aborder la question du déficit sensoriel (être sourd, aveugle, muet, paralysé) avec ses conséquences sociales et économiques, et la question de l’acuité sensorielle, omniprésente dans les métiers de l’artisanat où des savoir-faire variés sont indispensables : la perception des couleurs comme indication de cuisson chez l’alchimiste, les odeurs comme indice de maladie chez le médecin ou encore le bruit, indice de la qualité de la pierre pour le tailleur. Les sens sont plus généralement à l’œuvre dans les pratiques sociales, amoureuses et sexuelles et sont mis en scène dans les arts picturaux (allégories), dans la littérature, dans la musique ou encore dans la philosophie. Ces représentations, artistiques et intellectuelles, aident à saisir l’évolution de la perception des sens dans l’histoire : attitude de rejet mêlé de glorification à la fin du Moyen Age, mépris cartésien au XVIIe siècle, puis réhabilitation du principe sensitif au XVIIIe siècle (Condillac, Rousseau, Diderot) qui peut se résumer dans cette phrase de Bernardin de Saint-Pierre : « je sens, donc j’existe » (Etudes de la nature, 1784).

Nous n’oublierons pas que les études sensorielles, de la domestication de l’affectivité de Norbert Elias aux impressions sensibles de David Howes, sont très européanocentrées. Il convient d’adopter une approche de décentrement qui peut identifier, à travers ce qui est invisibilisé dans les sources, des systèmes d’oppression, de domination ou de mise à l’écart. Subséquemment, les représentations des sens et l’analyse des mécanismes de la perception n’ont pas été les mêmes entre les hommes et les femmes, le colon et l’esclave, l’humain et le non-humain (plantes, animaux). A ce titre, analyser les expériences sensorielles au prisme des études de genre nous semble aussi nécessaire. Le titre de ces rencontres, « L’empire des sens », nous convie donc à une réflexion collective autour de l’autorité exercée par les sens sur le corps et l’esprit, mais pas seulement. On ne peut ignorer l’ambiguïté d’une telle expression qui identifie un cadre propice aux enquêtes lointaines et, dans une certaine mesure, à une forme de « colonisation » des corps par les sens ou par les constructions sensorielles entre le Moyen Age et le XVIIe siècle. C’est bien à l’écriture d’une histoire du quotidien que nous invitons les intervenant.es, car quoi de plus quotidien que la sollicitation permanente des sens ?

***

Nous proposons 4 principaux axes, non exhaustifs :

1) Comment saisir et recréer un paysage sensoriel passé

  • Quelles perspectives méthodologiques et quelles sources permettent de recréer un paysage sensoriel ?
  • Faut-il chercher à faire une archéologie de la sensation en reconstruisant un univers sensoriel donné ?
  • Faut-il prendre les sens comme un tout qui renvoie à des notions de plaisir, de déplaisir ?
  • Peut-on patrimonialiser ou conserver un paysage sensoriel particulier ?

2) Les expériences et les pratiques sensorielles

  • Comment les sens influencent-ils notre perception du réel ?
  • Quelles pratiques et expériences sensorielles rendent compte d’un contexte culturel, social, politique ou religieux ?
  • Quelles sources traduisent un univers sensoriel ?

3) La représentation des sens

  • Comment les sens sont-ils représentés et compris ? Sont-ils tous mis sur un même pied d’égalité ?
  • Les sens rapprochent-ils de l’animalité au Moyen-Âge et à l’époque moderne ou autorisent-ils la revalorisation de pratiques/représentations ?
  • Comment les sens sont-ils décrits dans les sources et les représentations (littéraires, iconographiques, etc.) ?

4) Les sens, le corps et les sciences

  • Les sens sont-ils des outils conceptuels qui permettent aux savants de développer leurs théories ?
  • Dans quelle mesure les sens agissent-ils comme des indicateurs corporels ?
  • Peut-on analyser les expériences sensorielles et corporelles au prisme des études de genre ?

Modalités de soumission

Les propositions de communication doivent être envoyées par des doctorant.es ou des jeunes docteur.es (jusqu’à deux ans après la soutenance), ainsi que par des étudiant.es en master recherche. Elles prendront la forme d’un résumé d’une vingtaine de lignes (400 mots environ), accompagné d’un titre provisoire et d’une courte présentation (nom, prénom, laboratoire/Université de rattachement, titre de la thèse, directeur.trice, coordonnées : mail et téléphone). Elles doivent être soumises par mail en format Word ou OpenOffice (.doc, .docx, .odt) à l’adresse suivante avant le 1er mars 2023 : sens2023adcesr@gmail.com

Une réponse vous sera envoyée à la mi-mars 2023.

Modalités d’intervention

Les rencontres doctorales auront lieu les 1er et 2 juin 2023. Chaque intervention (en français ou en anglais) durera vingt minutes (suivies d’un temps de discussion). La journée se tiendra en format hybride (visioconférence possible via un lien TEAMS). Le Centre d’études supérieures de la Renaissance invitera les participant.es à déjeuner. Le transport et l’hébergement restent à la charge des intervenant.es ou de leur laboratoire de rattachement. Ces rencontres donneront lieu à une publication dans la collection « Travaux du Centre d’études supérieures de la Renaissance » chez Classiques Garnier (sous réserve).

Pour les questions d’accessibilité PMR/PSH, n’hésitez pas à nous écrire.

Mots clés : sens, perception, sensibilité, paysage sensoriel, émotions.

Comité d’organisation

  • Tassanee Alleau, doctorante en histoire
  • Aymeric Gaubert, doctorant en histoire
  • Virginie Hulet Vimar, doctorante en histoire

Comité scientifique

  • Florence Alazard, maître de conférences en histoire moderne
  • Pascal Brioist, professeur en histoire moderne
  • Ulrike Krampl, professeure en histoire moderne
  • Silvère Menegaldo, professeur de littératures médiévales
  • Benoist Pierre, professeur en histoire moderne

Parrain des 6es rencontres doctorales : Laurent Vissière, professeur d’histoire médiévale à l’Université d’Angers.

Orientations bibliographiques

Juliette Aubrun et alii (dir.), Silences et bruits du Moyen âge à nos jours : perceptions, identités sonores et patrimonialisation, Paris, L’Harmattan, 2015.

Robert Beck, Ulrike Krampl et Emmanuelle Retaillaud-Bajac (dir.), Les cinq sens de la ville, du Moyen Âge à nos jours, Tours, PUFR, 2013.

Florence Bouchet et Anne-Hélène Klinger-Dollé (dir.), Penser les cinq sens au Moyen Age, Paris, Classiques Garnier, 2015.

Pascal Brioist et Vincent Milliot, « Echanges culturels et sensibilités auditives : le “chant des rues” (Cris de Londres, Cris de Paris) aux XVIe et XVIIe siècles » dans Le chant, acteur de l’histoire, Jean Quéniart (dir.), Rennes, PUR, 2000, p199-212.

Alain Corbin, Jean-Jacques Courtine et Georges Vigarello, Histoire des émotions, Paris, Editions du Seuil, 2016.

Claude Fischler, L’Hommivore : le goût, la cuisine et le corps, Paris, Edition Odile Jacob, 1990.

Jean-Louis Flandrin, « La diversité des goûts et des pratiques alimentaires en Europe du XVIe au XVIIIe siècle », Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine, 1983, p66-83.

Jean-Marie Fritz et Olga Anna Duhl, Les cinq sens entre Moyen Âge et Renaissance : enjeux épistémologiques et esthétiques, Dijon, Editions universitaires de Dijon, 2016.

Marie-Luce Gélard, « L’anthropologie sensorielle en France. Un champ en devenir ? », L’Homme. Revue française d’anthropologie, 217, 2016, p91-107.

Jean-Pierre Gutton, Bruits et sons dans notre histoire. Essai sur la reconstitution du paysage sonore, Paris, PUF, 2000.

Laurent Hablot et Laurent Vissière (dir.), Paysages sonores du Moyen Âge à la Renaissance, Rennes, PUR, 2018.

Daniela Hacke et Paul Musselwhite (éd.), Empire of the Senses: Sensory practices of colonialism in Early America, Leiden, Brill, 2018.

Viktoria von Hoffmann. Goûter le monde. Une histoire culturelle du goût à l’époque moderne, Bruxelles, Peter Lang, 2013.

David Howes, Empire of the Senses. The Sensual Culture Reader, Oxford et New York, Berg, 2004.

Colette Méchin, Isabelle Bianquis et David Le Breton (dir.), Anthropologie du sensoriel. Les sens dans tous les sens, Paris, L’Harmattan, 1998.

Géraldine Mocellin-Spicuzza (dir.), Une histoire des Sens…du Moyen Age au Siècle des Lumières, Grenoble, Département de l’Isère, catalogue d’exposition musée Saint-Antoine-l’Abbaye, 2009.

Richard Newhauser, A cultural history of the senses in the Middle Ages, Londres, Bloomsbury, 2014.

Eric Palazzo (dir.), Les cinq sens au Moyen Age, Paris, Editions du Cerf, 2016.

Concetta Pennuto, « Pulsations du corps en médecine. Sentir et mesurer par la musique », Histoire, médecine et santé, 11, 2017, p55-76.

Odile Redon, Line Sallmann et Sylvie Steinberg (dir.), Le désir et le goût. Une autre histoire (XIIIe-XVIIIe siècles), Saint-Denis, PUV, 2005.

Alice E. Sanger et Siv Tove Kulbrandstad Walker (ed.), Sense and the Senses in Early Modern Art and Cultural Practice, Farnham, Ashgate, 2012.

Raymond Murray Schafer, Le paysage sonore. Toute l’histoire de notre environnement sonore à travers les âges, traduction française de Sylvette Gleiz, Paris, Lattès, 1979.

Mark Michael Smith, Sensing the Past: Seeing, Hearing, Smelling, Tasting, and Touching in History, Berkeley, University of California Press, 2007.

Laurent Vissière, « La bouche et le ventre de Paris », Société française d’histoire urbaine, no16, 2006, p71-89.

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