Susanna GAMBINO LONGO, Sine moribus errantes Les discours sur les temps premiers à la Renaissance italienne

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Susanna GAMBINO LONGO, Sine moribus errantes. Les discours sur les temps premiers à la Renaissance italienne. Cahiers d’Humanisme et Renaissance, Droz, 400 p, 52 €

Les lectures humanistes des représentations naturalistes antiques des origines de la civilisation imposent un nouveau regard sur la condition primitive de l’humanité. L’idéalisation de la vie édénique et l’exaltation de l’âge d’or se voient préférer la description de créatures mi-bêtes mi-hommes qui prouve les progrès accomplis par l’humanité depuis ses débuts obscurs. L’ouvrage analyse quatre modalités du primitivisme de la Renaissance : les appropriations de l’anthropologie lucrétienne dans la poésie néo-latine du Quattrocento ; la sécularisation des descriptions des origines et les diverses déclinaisons des âges de l’humanité dans l’écriture historique ; l’usage des mythes des genèses comme fondement des savoirs dans les traités moraux et politiques ; enfin, l’invention, spécifiquement italienne, d’un bon sauvage européen, issue de l’observation des peuples du Nord.