L’érotisme à la Renaissance
Chiara Lastraioli(dir.), Genève, Droz, Seizième Siècle 7, paru le 09/06/2011
Dans ce dossier, vous trouverez les comptes rendus de certains articles lus dans Chiara Lastraioli (dir.), L’érotisme à la Renaissance, Genève, Droz, Seizième Siècle 7, paru le 09/06/2011.
Comptes rendus des articles :
- Virginie Leroux, “L’érotisme de la belle endormie“.
- Elisa de Halleux, “Androgyne, érotisme et ambiguïté de l’image picturale à la Renaissance : un exemple paradigmatique“.
- Jean-Michel Agasse, “Désir, plaisir et pratiques sexuelles sous le regard d’un médecin de la Renaissance“.
- Marika Galli, “Conceptions diététiques anciennes et appétits charnels : effets de la nourriture sur la sphère sexuelle“.
- Concetta Pennuto, ““Il n’est pas sûr de laisser les eunuques surveiller les femmes” : réflexions sur les eunuques à la Renaissance“.
“Quelques réflexions sur l’érotisme à la Renaissance”.
Dans l’introduction de l’ouvrage, avant de présenter les articles thématiques, Chiara Lastraioli donne quelques éléments utiles pour comprendre la notion d’érotisme à la Renaissance.
D’une part, l’érotisme à la Renaissance fait l’objet de nombre de recherches depuis une trentaine d’années, mais d’autre part, il présente des difficultés particulières : le mot “érotisme” lui-même n’apparaît dans les textes qu’au XIXe siècle, bien qu’Éros soit omniprésent chez les poètes de la Renaissance. La notion est difficile à saisir, car elle correspond à un objet mouvant. Chiara Lastraioli l’affine en la mettant en rapport avec la norme imposée par les institutions civiles et ecclésiastiques et en la différenciant de la sexualité et de la pornographie : l’érotisme est ce désir de l’autre qui se trouve entre la nécessité de la génération et la pornographie la plus explicite. Cependant, C. Lastraioli souligne la complexité de la notion : seule la production poétique en latin opère “une claire répartition des “compétences” entre ce qui relève de l’amour platonicien, de l’érotisme, de la pornographie, et cela en raison d’une longue tradition qui, depuis l’Antiquité, avait établi des formes expressives appropriées pour chaque typologie d’amour”. Dans d’autres domaines, la question est beaucoup plus complexe…
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Compte rendu fait par Anne Debrosse.