Giovanna Devincenzo – Science, littérature et érudition à Naples à la fin du XVIe siècle, le cas de Giulio Cesare Capaccio
Giovanna Devincenzo (Université de Bari Aldo Moro)
Dans le panorama historique, social, scientifique et littéraire de la Renaissance européenne, Giulio Cesare Capaccio (1544/46 ?-1634), homme érudit et auteur d’une œuvre vaste et composite encore peu étudiée, revêt un intérêt singulier. À partir de la prise en compte d’un recueil d’églogues de cet érudit napolitain, intitulé Mergellina, on arrivera à tracer des parcours inédits dans un milieu savant peu connu et pourtant très riche en suggestions, celui de la ville de Naples, qui s’impose comme un centre stratégique pour l’affirmation des nouvelles orientations scientifiques aux XVIe et XVIIe siècles. L’œuvre de Capaccio constitue un cas exemplaire de la sensibilité de l’auteur envers les recherches scientifiques répandues et pratiquées dans la capitale du vice-royaume espagnol à cette époque. Perméable à une pluralité d’influences qui lui viennent de ses fréquentations érudites – Giovan Battista Della Porta et Girolamo Ruscelli notamment –, par sa Mergellina, véritable Wunderkammer littéraire, Giulio Cesare Capaccio apporte sa contribution originale à la phénoménologie de la culture de la meraviglia et de la curiosité qui se développa en Europe dans ces années de transition.
Télécharger l’article de Giovanna Devincenzo.
Pour consulter le sommaire du bouquet du Verger consacré au thème “Temps et espaces du voyage à la Renaissance”, on peut se reporter ici.