Bénédicte Jarrasse – Écrire l’histoire de la danse : la danse du XVIe siècle au prisme de l’historiographie du XIXe siècle.

Cette section constitue la partie 8 de 15 du numéro
LE VERGER - Bouquet XVI : Les très riches heures de la chorégraphie

Bénédicte JARRASSE (Labex Obvil – Sorbonne Université)

Le Comte, Danse Antique, 1823 - Frontispice à l'Essai sur la Danse d'Élise Voïart (source : wikipédia)

Le Comte, "Danse Antique", 1823 - Frontispice à l'Essai sur la Danse d'Élise Voïart (source : wikipédia)

Cet article s’inscrit dans le champ des études de réception. Il s’attache à éclairer la manière dont la danse du XVIe siècle peut être perçue et représentée par les historiographes du XIXsiècle. Dans la continuité des travaux inaugurés au siècle des Lumières, le XIXe siècle voit en effet la publication de nombreux ouvrages d’« histoire de la danse » – une histoire qu’on pourrait résumer par trois mots : « universelle », « pittoresque » et « anecdotique ». Ces publications, émanant de non-spécialistes, se présentent en partie comme des compilations d’ouvrages antérieurs et répondent à une volonté, caractéristique de l’époque, de vulgarisation des savoirs. A partir d’un corpus de cinq ouvrages parus entre 1823 et 1854, l’article s’interroge sur la place qu’occupe le XVIsiècle dans le cadre d’une histoire universelle de la danse et met en lumière les topoï qui parcourent ces réécritures de l’histoire. Au-delà des représentations orientées du passé, l’enjeu de la réflexion réside dans une possible relecture du présent. Le XVIsiècle peut ainsi apparaître comme un miroir, plus ou moins imparfait, d’un siècle qui tend à se penser lui-même comme un aboutissement dans le grand récit téléologique de l’histoire des arts.

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Pour consulter le sommaire du bouquet du Verger consacré à la danse de la Renaissance, on peut se reporter ici.

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