Alexandre Ruelle – Entre rêves et réalités, une nouvelle représentation des Alpes occidentales à la Renaissance

Cette section constitue la partie 3 de 10 du numéro
LE VERGER - Bouquet XVIII Lieux réels Lieux rêvés

Alexandre Ruelle (CY Cergy Paris Université)

Gravure Mont Aiguille, v. 1525

Gravure Mont Aiguille, v. 1525

 

À la Renaissance, les Alpes occidentales sont un lieu « de nulle part », un espace à la fois rêvé et vécu par les hommes. De nombreuses sources renseignent sur les différents discours portant sur la montagne. D’un côté, les récits de voyage et les cartes anciennes traduisent l’émergence de regards exogènes de la part des humanistes et des soldats qui, lors de leurs traversées du massif, font l’apprentissage des réalités du terrain. D’un autre côté, les légendes et les discours princiers véhiculent des représentations tantôt terrifiantes, tantôt élogieuses d’un espace fantasmé par les autochtones, politisé par les souverains. Toutes ces sources poussent à reconsidérer la Renaissance comme une période de transition entre rêves et réalités, deux termes à mettre au pluriel tant les expériences et les pratiques dans les Alpes sont diverses. Par une approche plurielle – littéraire, culturelle, militaire et politique – de la montagne aux XVIe et XVIIe siècles, cet article entend montrer que les montagnes deviennent un espace faisant l’objet d’une appropriation à mesure que se construit un savoir géographie alpin, bien que persiste un imaginaire contredisant les pratiques empiriques du terrain.

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