Thibaud Fourrier et François Parot – Chambord : un livre de pierre

Cette section constitue la partie 6 de 10 du numéro
LE VERGER - Bouquet XVIII Lieux réels Lieux rêvés

Thibaud Fourrier (C.E.S.R. Tours) et François Parot (C.E.S.R. Tours)

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Appliquer au château de Chambord, œuvre architecturale majeure de François Ier, à laquelle il a consacré vingt-huit ans de son règne, les principes de l’exégèse chrétienne, semble une évidence, au vu des multiples références religieuses de ce bâtiment. Sur le plan littéral – premier niveau exégétique – la monumentalité évidente de Chambord, sa mise en scène, vient frapper le visiteur, selon les principes de l’eurythmie vitruvienne. Au niveau allégorique, faisant référence à l’anthropologie architecturale et usant du don d’éloquence mercurien et royal, le bâtiment reflète l’image du monde, une cosmologie propre aux contemporains. Du point de vue de la tropologie, par le biais de Mercure et Hercule associés dans une vision chrétienne, prend forme une interaction entre Terre et Ciel et se dessine un véritable chemin de conversion. Enfin, l’anagogie se traduit par une vraie sacralisation de l’édifice, parcours de l’ascèse chrétienne : purgation, illumination, union. Ainsi, Chambord, château-symbole où le Verbe se fait Pierre, lieu à la fois « réel » dans sa réalisation et « vrai » dans ce qu’il représente – lieu commun, pourrait-on dire -, se distingue en cela de l’Utopie, de la Cité idéale platonicienne ou de la Thélème rabelaisienne.

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