Daniel Ménager – Belleau et l’épanchement du rêve.

Cette section constitue la partie 9 de 9 du numéro
Bouquet XIX Le songe

Daniel Ménager (U. Paris Ouest Nanterre La Défense)

Annibale Carracci, "Paysage romain" (1595-1600), Berlin,  Staatliche Museen (source : WGA).

Annibale Carracci, "Paysage romain" (1595-1600), Berlin, Staatliche Museen (source : WGA).

 

Belleau ne serait pas un poète de la Renaissance si, dans les deux “journées” de sa Bergerie (1565 et 1572), il n’avait accueilli le songe, dans toutes ses thématiques. Le songe est d’autant plus présent chez lui que l’œuvre englobe plusieurs nuits. S’il tarde à venir, on le presse de se hâter. Il ne peut en être autrement puisque l’amour est le grand sujet de cette œuvre. Et en matière d’érotisme, il s’y connaît. Mais sa principale fonction est de prolonger les enchantements du jour. À bien des égards en effet, la Bergerie est une idylle, qui préfère toujours la vie qu’on dit “réelle” à celle qui est rêvée. Mais avec Belleau, les frontières entre le jour et la nuit ne cessent de s’effacer de telle sorte que le songe se trouve partout et nulle part. Inutile de préciser qu’il ne sera jamais divinatoire. Il a mieux à faire : enchanter l’imagination.

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Pour consulter le sommaire du bouquet du Verger consacré au songe à la Renaissance, on peut se reporter ici.

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