Véronique Montagne : De l’usage des relatives périphrastiques dans l’Heptaméron de Marguerite de Navarre
Véronique Montagne (Université Côte d’Azur)
Dans les appendices de Tendances stylistiques dans la prose narrative française du XVIe siècle (1973), Alexandre Lorian signale que Marguerite de Navarre fait un usage notable des propositions relatives dans son Heptaméron. Si cette fréquence fait sens dans l’histoire du vernaculaire et de la stylistique de la Renaissance, où elle peut être considérée comme une contribution à l’élaboration d’une langue littéraire construite par l’un de « ces grands enchevêtreurs de phrase » que connaît l’époque, elle peut aussi être appréhendée d’un point de vue pragmatique, énonciatif, rhétorique, comme l’un des outils mis à la disposition du narrateur comme des multiples locuteurs du texte (devisants et personnages des nouvelles) pour désigner les objets du monde avec des intentions et des effets variés sur le(s) destinataire(s) de chacun des propos.
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