Anthony Le Berre – Se noircir le poil : les recettes des médecins face aux canons de beauté de la Renaissance.

Cette section constitue la partie 5 de 12 du numéro
LE VERGER Bouquet XXVI La couleur noire à la Renaissance

Anthony Le Berre (Aix-Marseille Université)

Raphaël, La Donna velata, 1516, Florence, Palazzo Pitti (source : WGA).

Raphaël, La Donna velata, 1516, Florence, Palazzo Pitti (source : WGA).

L’article interroge la présence de recettes de teintures noires dans les traités d’embellissement au regard des règles esthétiques et morales de la Renaissance. Alors que les poètes, les peintres et les auteurs de traités de beauté louent presque à l’unanimité la perfection des cheveux blonds, les médecins qui livrent les secrets de la coloration des cheveux n’oublient jamais le noir. Ces textes cosmétiques, qui s’adressent en priorité aux femmes, mentionnent aussi la barbe masculine : le cheveu n’est donc pas le seul poil dont on cherche à modifier la couleur. Si les teintures noires, dont il existe une multitude de recettes différentes, sont tout indiquées dans le cas d’une déplaisante canitie, elles semblent peu recherchées hors du cadre du vieillissement. Mais puisque le blond est la couleur de la séduction, le noir peut apparaître comme le moyen le plus honnête de modifier son apparence. Le discours cosmétologique des médecins offre ainsi un nouvel angle d’approche pour comprendre les valeurs qu’on attribue au noir à la Renaissance.

Télécharger l’article d’Anthony Le Berre.

Pour consulter le sommaire du bouquet du Verger consacré à la couleur noire à la Renaissance, on peut se reporter ici.

Navigation du numéro

◀︎◀︎ Pauline Deschamps-Kahn – La mise en œuvre des pigments et la pratique picturale pour la représentation des étoffes noires en Italie au XVIe siècle : une enquête historique et scientifique.Doriane Moenaert – Nigrum nigrius nigro – Le noir à l’œuvre dans les écrits attribués à George Ripley. ►►