Emmanuel Buron – Ulysse surpris. L’accortesse, l’innamoramento féminin et l’écriture dans les Œuvres de Louise Labé.

Cette section constitue la partie 6 de 14 du numéro
Bouquet XXVII : Les Œuvres de Louise Labé

Emmanuel Buron (U. Sorbonne Nouvelle)

Primatice, "Ulysse et Pénélope", Toledo Museum of Art, Toledo, Ohio, vers 1545 (source : WGA).

Primatice, "Ulysse et Pénélope", Toledo Museum of Art, Toledo, Ohio, vers 1545 (source : WGA).

 

Cet article examine la figure d’Ulysse qui apparaît à l’ouverture des sonnets de Louise Labé et l’inscrit aux centres de quelques réseaux de significations essentiels des Œuvres. Figure d’identification pour la locutrice, il contribue à définir l’innamomarento au féminin, tardif et plus rationnel que celui des hommes et, figure apologétique, il permet d’affirmer la part de la raison dans l’expérience amoureuse. En relation avec l’image du scorpion, qui apparaît dans le même sonnet, il permet aussi de dégager la dynamique de l’écriture dans les Œuvres, tentative de reprise de contrôle sur soi de la part d’un locuteur dont la raison s’est d’abord laissé déborder. Apparaît ainsi l’enjeu profond du pétrarquisme de Louise Labé.

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Pour consulter le sommaire du bouquet du Verger consacré aux Œuvres de Louise Labé, on peut se reporter ici.

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◀︎◀︎ Elise Rajchenbach – Les mots d’Arachné : le sujet labéen par le prisme de la “fonction réseau”.Julie Chabroux-Richin – De cercles en cercles : pour une approche concentrique des sonnets de Louise Labé. ►►