Cyril Cano Arnedo – Guillaume Du Sable, poète mineur d’un genre mineur ?

Cette section constitue la partie 6 de 8 du numéro
Bouquet XXVIII : Comment aborder l'étude des minores ?

Cyril Cano Arnedo (Université Paris Cité – CERILAC)

Emblemata Andreæ Alciati, A Paris, chez Jean Richer libraire, 1584.  BnF, Gallica.

Emblemata Andreæ Alciati, A Paris, chez Jean Richer libraire, 1584. BnF, Gallica.

La persistance insolente des épîtres du coq-à-l’âne dans la seconde moitié du seizième siècle et au début du suivant est-elle un phénomène incongru et marginal d’une production poétique que l’histoire littéraire a eu raison de délaisser ? Si les pièces de Clément Marot suscitent l’intérêt de la critique, les formes du genre qui se développent au cours des décennies suivantes sont généralement classées parmi les curiosités historiques ou les vestiges d’une satire triviale. Dans un corpus d’une centaine de pièces retrouvées, le cas de deux coq-à-l’âne d’un recueil de Guillaume du Sable publié à titre confidentiel en 1611 est l’occasion d’en reconsidérer les pratiques d’écriture et d’interroger le sens de l’événement produit par le texte. Quelle part de l’esthétique marotique retrouve-t-on chez cet admirateur de Ronsard et quelle place lui attribuer au sein d’un genre qui évolue avec les tensions politiques et religieuses du siècle ? L’annotation de la première « Truye au foing » d’un auteur tombé dans l’oubli est en cela une tentative d’appréhension de la fabrique et des enjeux d’une satire discontinue mais non pas insensée.

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Pour consulter le sommaire du bouquet du Verger consacré aux minores, on peut se reporter ici.

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