Alexandra Merle : La libéralité du prince dans la pensée politique espagnole au XVIe siècle
Alexandre Merle, Université de Caen
Cet article retrace l’évolution de la pensée sur la libéralité royale dans la littérature politique espagnole au cours du XVIe siècle, une époque marquée par l’arrivée en Espagne de la dynastie des Habsbourg.
La littérature politique reflète la situation particulière de la monarchie espagnole, la question de la libéralité étant singulièrement sensible en Castille où le règne de Charles Quint débuta par un soulèvement causé en partie par les largesses excessives du nouveau monarque à l’égard de son entourage. Tout au long du siècle, les textes examinés témoignent d’une conscience des problèmes récurrents causés par la configuration même de la monarchie (l’articulation entre le royaume de Castille et les autres possessions) et par l’existence de notions et de valeurs propres à la société espagnole (ainsi, le débat entre mérite et statut se complique de l’introduction de la pureté de sang, qui s’ajoute aux habituels critères de distinction). Enfin, on suivra la nette évolution du discours sur le processus même de distribution de la libéralité royale à la fin du siècle, au moment où se laisse percevoir la prochaine ingérence dans la conduite des affaires du personnage du valido, favori tout-puissant jouant le rôle d’un ministre, dont l’influence est étroitement liée à la répartition des charges et des largesses royales.
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