Hélène Diebold : « Voy ce papier…» : La représentation du « dire » dans la Delie

Cette section constitue la partie 5 de 6 du numéro
LE VERGER – Bouquet III : La Délie de Maurice Scève

Hélène Diebold, Université Marc Bloch

Hans Holbein, "Portrait de Dirk Tybis", 1533, Kunsthistorisches Museum, Vienne (source : wga)

Hans Holbein, "Portrait de Dirk Tybis", 1533, Kunsthistorisches Museum, Vienne (source : wga)

 

Œuvre marquée par les préoccupations de la Renaissance sur les questions inhérentes au langage et à l’art poétique, la Délie propose à son lecteur une réflexion sur le « dire ». Dizains et emblèmes conjuguent leurs discours pour représenter le travail du poète. L’œuvre devient ainsi un véritable miroir d’encre dans lequel se reflètent à la fois les effets de la passion amoureuse, liés un art d’aimer exigeant, et d’autre part les affres de l’écriture et les failles des mots. Comment les difficultés, voire l’impossibilité, du dire arrivent-elles à se résoudre dans l’écriture même de l’œuvre ? Des larmes au silence, le poète expérimente les limites du langage et se trouve confronté à l’ineffable devant la perfection de sa Dame, véritable Idole, dont il cherche à saisir l’essence pour lui donner corps dans cet Object de plus haulte vertu. L’œuvre trouve sa justification dans ce travail (entendu comme « activité » et « souffrance »).

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