Guillaume Garnier : Les incubes et les succubes : singularités et équivoques des viols oniriques au début de l’époque moderne

Cette section constitue la partie 10 de 11 du numéro
LE VERGER – Bouquet IV : Viol et ravissement

Guillaume Garnier, Université d’Angers

 

 

Eugène Thivier, "Le cauchemar", Sculpture, Marbre, 215 x 133 x 71, Mudée des Augustins, Toulouse (source : wikimedia commons)

Eugène Thivier, "Le cauchemar", Sculpture, Marbre, 215 x 133 x 71, Mudée des Augustins, Toulouse (source : wikimedia commons)

Les incubes et les succubes sont des figures sexuées de l’activité onirique qui ont particulièrement été sources de débats et d’enjeux entre le XVIe et le XVIIe siècle. A cette période, des écrits restés très célèbres de démonologie et d’apparitions (le Tableau de l’inconstance des mauvais anges et demons de Pierre de Lancre, Le Marteau des sorcières…) fustigent les incubats, soupçonnés d’une trop grande proximité avec la sorcellerie. A partir de la description qui est faite par les inquisiteurs de ces accouplements nocturnes, il est réellement possible de les considérer comme un viol, si ce n’est sa particularité de s’exprimer pendant le sommeil des prétendues victimes. Quoiqu’il en soit, il peut être interrogé de la même manière qu’un crime sexuel « classique » : la question du consentement (les femmes sont souvent incriminées à cause de l’ambiguïté de leur comportement), les violences exercées (physiques et surtout psychologiques) ou bien encore la moralité de l’acte sexuel (culpabilité, honte et pardon de la faute).

 

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Pour consulter le sommaire du bouquet du Verger consacré à “Viol et ravissement”, on peut se reporter ici.

 

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