Heather Kirk : Brutalité, vengeance et repentance : le viol dans l’oeuvre d’Alexandre Hardy

Cette section constitue la partie 8 de 11 du numéro
LE VERGER – Bouquet IV : Viol et ravissement

Heather Kirk, Université Western Ontario

Joseph Heintz l'Ancien, "L'enlèvement de Proserpine", Gemäldegalerie, Dresden (source: WGA).

Joseph Heintz l'Ancien, "L'enlèvement de Proserpine", Gemäldegalerie, Dresden (source: WGA).

 

 Cet article examine la mise en scène du viol au tout premier XVIIe siècle, une époque intermédiaire entre le théâtre de la cruauté de la fin du XVIe siècle et le théâtre régulier des années 1630. Dans la tragédie Scédase, ou l’Hospitalité violée et la tragi-comédie La Force du sang, Alexandre Hardy se penche sur le langage et les conséquences du viol.

Il nous convient d’étudier la description du viol et le langage atténué des violeurs et de leurs victimes à propos de ce crime. Par le biais de l’euphémisme et de la métaphore, Hardy crée un lexique qui connote le rapt sans pourtant évoquer la brutalité et la grossièreté de l’acte.

 Nous analysons ensuite les répercussions du viol, non seulement chez les victimes, mais chez les agresseurs, les témoins et la famille. Quels sont les enjeux moraux et juridiques de ce crime? Comment un violeur peut-il se racheter de son crime? Comment une victime peut-elle survivre à la perte de son honneur? Les deux pièces à l’étude montrent un auteur soucieux des bienséances de son époque, mais aussi du goût populaire pour la violence.

 

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Pour consulter le sommaire du bouquet du Verger consacré à “Viol et ravissement”, on peut se reporter ici.

 

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