Mariangela Miotti : Les monologues de Didon : l’aveu d’une solitude

Mariangela Miotti, Università degli Studi di Perugia

 Claude-Augustin CAYOT, "La Mort de Didon", (1711), Paris, Musée de Louvre ( WGA).


Claude-Augustin CAYOT, "La Mort de Didon", (1711), Paris, Musée de Louvre ( WGA).

Etienne Jodelle dans sa tragédie consacrée à Didon, dont nous ne connaissons ni la date de composition ni celle de représentation, a su démontrer, d’une façon admirable, la “puissance du langage”. La reine de Carthage, héroïne éponyme, raconte dans les monologues et dans les tirades sa métamorphose qui la conduit de la position de reine forte à celle de femme prise dans les lacs de l’amour. Dans ses tentatives d’éviter l’abandon de la part d’Enée, Didon cherche à expliquer le mystère de sa souffrance jusqu’à se reconnaître comme la seule responsable de sa condition. Les dialogues entre les personnages de la tragédie n’aboutissent à aucun résultat ; les monologues, au contraire, permettent à Didon de trouver sa dignité dans la mort et dans une solitude ressentie comme essentielle à sa métamorphose.

Dans la première moitié du XVIe siècle le sujet de Didon avait intéressé aussi plusieurs auteurs italiens. Ludovico Dolce (1547) avait entre autres consacré à son personnage un monologue qui contient déjà l’originalité que les auteurs de la Renaissance ont su donner au personnage de la reine par rapport à la source latine.

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Pour consulter le sommaire du bouquet du Verger consacré à Didon se sacrifiant, on peut se reporter ici.

 

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