Valentin Grandclaude – Étrangers au pluriel, voisins au singulier : les aventuriers de la Renaissance entre prédation militaire et intégration sociale (v. 1495-v. 1560)

Cette section constitue la partie 5 de 13 du numéro
LE VERGER - Bouquet XXIV : L'aventure à la Renaissance

Valentin Grandclaude (UQÀM – U. Rennes 2)

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Anonyme, Saint Louis rendant la justice, 1517, BnF ms. fr. 5750, fol. 49 v°.

Décriés pour les violences qu’ils commettaient à l’encontre des sujets du roi de France durant la première moitié du XVIe siècle, les aventuriers présents dans le royaume à cette époque jouissaient alors d’une réputation de marginaux. Hommes sans feu ni aveux, ces individus qui suivaient à l’origine volontairement les guerres du souverain en quête de butin seraient ainsi caractérisés par une vie d’errance qui attisait la méfiance du commun à une époque où un idéal de fixité géographique prévalait dans la société. Cependant, en retraçant l’évolution du vocable, il apparaît que le sens du mot a évolué sur la période, orienté par un pouvoir et une population soucieuse de les stigmatiser en les excluant de l’ordre social. Pourtant, l’étude des trajectoires individuelles de ces soldats saisonniers montre, au contraire, un fort ancrage dans leurs communautés d’origine.

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