Elodie Ripoll – Le noir dans l’épistémologie visuelle de la Renaissance – Approche quantitative et diachronique.
Elodie Ripoll (U. Trier)
Gravure mise en couleurs extraite de l’ouvrage de Pierre Belon, L’Histoire de la nature des oyseaux, Paris, G. Cavellat, 1555 (Source : Gallica)
Cet article enquête sur le statut du noir dans l’épistémologie visuelle de la Renaissance. Après quelques prémisses théoriques nécessaires à l’analyse des couleurs en littérature, concernant notamment la terminologie (hyperonyme, hyponyme, fonctions visuelle, symbolique et poétique) et les spécificités de la couleur noire, nous examinerons les emplois du noir dans différents textes et à différentes échelles. Nous commencerons par l’Histoire de la nature des oyseaux de Belon et la poésie de la Pléiade à travers les Épithètes de Maurice de la Porte : le premier se concentre sur la fonction visuelle, le second met plus en valeur les fonctions symbolique et poétique des couleurs. Ces premiers résultats seront ensuite replacés dans leurs contextes plus larges, grâce à des analyses statistiques des emplois de couleur dans la base de données Frantext de 1450 à 1689, puis de 1450 à 1869.
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