Marie Raulier – Sur le bon pied : rhétorique des premiers traités français de danse et d’équitation.

Cette section constitue la partie 11 de 15 du numéro
LE VERGER - Bouquet XVI : Les très riches heures de la chorégraphie

Marie Raulier (Université McGill)

Brueghel l'Ancien, "Le jardin d'Eden et la chute de l'Homme", 1616, collection privée (source : WGA).

Brueghel l'Ancien, "Le jardin d'Eden et la chute de l'Homme" (détail), 1616, collection privée (source : WGA).

L’apprentissage de la danse à la Renaissance, loin d’être clos sur lui-même, s’effectue la plupart du temps concomitamment à celui d’autres disciplines, comme l’escrime et l’équitation, ou du moins s’inscrit-il dans un programme de formation. Nous nous basons sur cette proximité pédagogique afin d’envisager dans cet article les deux premiers traités français de danse et d’équitation (l’Orchésographie de Thoinot Arbeau, 1589, et Le Cavalerice françois de Salomon de La Broue, 1593) pour montrer qu’à cette fin de transmission de la connaissance, ceux-ci ont les mêmes recours rhétoriques. C’est-à-dire qu’écrire le corps, tout comme effectuer la notation du mouvement, qu’il s’agisse du cheval comme de l’homme, nécessite un grand renfort d’images et un vocabulaire spécifique. Celles-là prennent bien sûr la forme d’illustrations et de schémas, mais elles sont a fortiori présentes dans le texte, qui regorge de figures de style. Il s’agit donc de voir, par le biais de l’étude comparée des stratégies discursives des deux premiers écrits fondateurs de ces disciplines en France, se rejoindre ces deux grands piliers de l’éducation aristocratique.

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Pour consulter le sommaire du bouquet du Verger consacré à la danse de la Renaissance, on peut se reporter ici.

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