Bouquet XXIX – Les publics de la facétie, XVIe-XVIIe siècles

Numéro dirigé par Louise Amazan et Marie-Claire Thomine

Abraham Bosse, "L'Ouïe", planche gravée à l'eau-forte et tirée de la série "Les cinq sens", vers 1638.

Abraham Bosse, "L'Ouïe", planche gravée à l'eau-forte et tirée de la série "Les cinq sens", vers 1638 (source : Wikipédia).

 

Les articles ici présentés sont le fruit d’une journée d’étude organisée en Sorbonne le 1er juillet 2017 dans le cadre du projet Facéties du Labex Obvil ; leur publication sur le site de l’Obvil n’a pas été pérenne et nous remercions vivement l’équipe de Cornucopia de leur offrir une nouvelle vie sur la toile, avec compléments et mise à jour.

Les quatre études interrogent la destination et le public des ouvrages facétieux et de leurs précurseurs qui paraissent en français entre l’apparition de l’imprimerie et le XVIIe siècle. Le récit facétieux se fixe pour objectif principal de plaire à ses lecteurs avec lesquels il cherche à créer un climat de connivence, condition même de sa réussite ; sa brièveté le rend labile et aisément déplaçable, au gré des attentes d’un public toujours renouvelé. Les mutations et transformations de ces textes, et à l’inverse leurs éléments de stabilité, sont donc particulièrement instructifs sur l’évolution des goûts et sur la diversification du public, auquel ils cherchent sans cesse à s’adapter.

Sommaire du numéro

Katell Lavéant : Comment séduire son public ? Stratégies commerciales des éditeurs et lectorats des livres joyeux au XVIe siècle.

Tiphaine Rolland : La facétie dans les ruelles galantes ? Evolutions du lectorat des compilations plaisantes (1640-1660).

Romain Weber : Les recueils facétieux augmentés des XVIe-XVIIe siècles, une piste d’étude pour leurs publics.

Michèle Rosellini : Quelques hypothèses sur l’évolution du goût du public pour les contes facétieux au XVIIe siècle.